Cela faisait 7 ans qu'Apple n'avait plus publié des résultats trimestriels inférieurs aux attentes. Mardi soir, le groupe à la pomme a nettement déçu les investisseurs. Pourtant, ses profits et ses revenus ont fortement progressé par rapport à l'année passée. Mais les marchés attendaient encore mieux, alors que l'action de la firme de Cupertino s'échange à des plus hauts niveaux historiques.

Entre juillet et septembre - qui représente son quatrième trimestre -, Apple a dégagé un bénéfice net de 6,62 milliards de dollars, en hausse de 54% sur un an. Mais ces profits sont inférieurs de près de 10% à ceux réalisés au cours des trois mois précédents. Par action, ils ressortent en outre à 7,05 dollars, soit 33 cents de moins que le consensus.

Cette contre-performance se retrouve également dans le chiffre d'affaires. S'il a bondi de 39% sur un an, à 28,27 milliards de dollars, il s'affiche également en baisse par rapport au troisième trimestre (avril-juin). Les analystes tablaient sur des ventes plus élevées, de 29,7 milliards de dollars.

Pour expliquer ses résultats, Apple met en avant la sortie de l'iPhone 4S, la cinquième génération de son smartphone vedette commercialisée depuis vendredi dernier. L'anticipation de cette nouvelle version aurait ainsi incité certains consommateurs à différer leurs achats. Sur le trimestre, "seulement" 17 millions d'i'Phone ont été écoulés, contre 20 millions lors des trois mois précédents.

Une hypothèse que confirmeraient, selon le groupe, les ventes record de l'iPhone 4S (4 millions d'unités en 3 jours). Le lancement régulier de nouveaux produits n'est cependant pas nouveau chez Apple, sans que cela ne soit jusqu'à présent traduit par des chiffres de ventes en baisse.

Et même les ventes de sa tablette d'iPad (11,1 millions, soit près de trois fois plus que l'an passé) sont légèrement décevantes. Apple a par ailleurs vendus 4,9 millions d'ordinateurs Mac (+26% sur un an) et 6,62 millions de baladeurs numériques iPod (-27%).

Réputé pour la prudence de ses prévisions, Apple s'est montré ce trimestre plus offensif. Peut-être pour atténuer la déception liée aux résultats du dernier trimestre. Le groupe table sur un bénéfice par action de 9,30 dollars sur les trois derniers mois de l'année et sur un chiffre d'affaires de 37 milliards de dollars. Le consensus mise respectivement sur 9 dollars et 36,7 milliards.