Gameloft sort la carte justice dans sa bataille contre Vivendi

Le spécialiste des jeux mobiles a annoncé avoir déposé un recours devant la cour d'appel de Paris contre la décision de conformité du projet d'OPA de Vivendi. Le PDG et fondateur de Gameloft, Michel Guillemot, estime qu'un rachat par Vivendi ôterait au groupe l'agilité qui lui a permis de se transformer rapidement à chaque rupture de son marché.
Le géant des médias Vivendi, sous la houlette de son principal actionnaire Vincent Bolloré, a fait une entrée impromptue au capital de Gameloft en octobre puis a annoncé mi-février son intention de lancer une OPA.

L'éditeur de jeux vidéo pour mobiles Gameloft a annoncé mercredi avoir contesté en justice la décision de l'Autorité des marchés financiers d'accorder son feu vert à l'offre publique d'achat (OPA) hostile du groupe de médias Vivendi.

"Gameloft a déposé ce jour devant la cour d'appel de Paris un recours contre la décision de conformité relative au projet d'offre publique d'achat déposé par Vivendi", indique un communiqué.

Il a également indiqué, mercredi, avoir saisi le premier président de la cour d'appel de Paris d'une requête aux fins de sursis à exécution de cette décision jusqu'au prononcé de l'arrêt de la cour à intervenir au fond.

Manque de transparence

La société invoque notamment "les manquements de Vivendi aux principes directeurs des offres publiques, ainsi qu'aux obligations légales et réglementaires visant à assurer la transparence et la bonne information du marché", ajoute le document sans donner plus de précision. Le groupe a promis une forte amélioration de sa rentabilité à l'horizon 2018 pour tenter de convaincre les investisseurs d'ignorer l'offre de Vivendi. Le PDG et fondateur de Gameloft, Michel Guillemot, estime qu'un rachat par Vivendi ôterait au groupe l'agilité qui lui a permis de se transformer rapidement à chaque rupture de son marché.

Le géant des médias Vivendi, sous la houlette de son principal actionnaire Vincent Bolloré, a fait une entrée impromptue à au capital de Gameloft en octobre puis a annoncé mi-février son intention de lancer une OPA. Le gendarme de la Bourse de Paris a autorisé mi-mars cette opération, la jugeant conforme à la réglementation boursière.

Vivement opposé aux visées de Vivendi, Gameloft a a aussi déposé mardi auprès de l'AMF une note réitérant son opposition à l'opération, assurant qu'elle ne présentait "aucun intérêt stratégique", qu'elle n'était "pas de nature à créer des synergies substantielles" et qu'elle "sous-évaluait significativement la société".

(avec AFP et Reuters)

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Commentaire 1
à écrit le 31/03/2016 à 12:45
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Vivendi au lieu de détruire une entreprise qui est la fierté de notre pays, ne ferait pas mieux de placer son argent ailleurs au lieu de copier les méthodes des fonds de pension américains? N'avons-nous pas assez de chômage en France pour en rajoute...

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