Haine sur Internet : la Commission européenne hausse le ton

La Commission européenne exhorte les plateformes numériques, comme Facebook et Twitter, à supprimer tout "contenu terroriste" dans les 24 heures suivant son signalement. Dans le cadre d'un code de bonne conduite, établi il y a deux ans, les géants du web s'engageaient déjà à "examiner" en une journée les discours haineux.
La Commission européenne souhaite voir tout contenu terroriste sur Internet supprimé dans l'heure suivant son signalement par les autorités.
La Commission européenne souhaite voir tout "contenu terroriste" sur Internet supprimé dans l'heure suivant son signalement par les autorités. (Crédits : Dado Ruvic)

La Commission européenne resserre l'étau autour des plateformes numériques. L'institution souhaite voir tout "contenu terroriste" sur Internet supprimé dans l'heure suivant son signalement par les autorités, a-t-elle demandé jeudi 1er mars dans le cadre de recommandations aux acteurs du secteur pour lutter contre les contenus illicites en ligne. Le contenu à caractère terroriste étant "le plus préjudiciable au cours des premières heures de sa parution en ligne, toutes les entreprises doivent supprimer ce type de contenu dans le délai d'une heure à compter de son signalement en règle générale", a précisé l'exécutif européen dans un communiqué.

Le signalement en question doit émaner des autorités, policières par exemple, a indiqué la Commission, qui appelle par ailleurs les entreprises à mettre en place des outils de détection automatique.

L'institution européenne a également adressé des préconisations aux plateformes en ligne pour améliorer la lutte contre les discours haineux, la pédopornographie ou la contrefaçon. Fidèle à son habitude, la Commission a souligné qu'elle se réservait la possibilité de mettre sur la table une législation contraignante si toutes ses recommandations n'étaient pas suivies.

"Les plateformes en ligne sont en passe de devenir la principale porte d'accès à l'information, il leur incombe donc de fournir un environnement sûr pour leurs utilisateurs", a déclaré devant la presse Andrus Ansip, vice-président de la Commission pour le marché unique numérique.

"Ce qui est illicite hors ligne l'est aussi en ligne", a-t-il ajouté en présentant les "mesures opérationnelles" recommandées par la Commission contre "toutes les formes de contenus illicites".

Absence critique d'informations aux utilisateurs

Les entreprises sont appelées à mettre en place des procédures de signalement plus claires pour les utilisateurs pour tous les "contenus illicites".

La Commission européenne souhaite encore que davantage d'entreprises rejoignent le "Code de conduite" de l'UE contre les discours haineux, que s'engagent déjà à respecter depuis près de deux ans Facebook, Twitter, YouTube et Microsoft, et depuis plus récemment Instagram et Google+.

Dans le dernier bilan de cette initiative, réalisé fin janvier, la Commission avait estimé que ces entreprises tenaient "de mieux en mieux leurs engagements à supprimer la majorité des discours haineux illégaux dans les 24 heures". Elle avait toutefois déploré "l'absence de retour systématique d'informations aux utilisateurs".

Lire aussi : Haine sur Internet : Facebook, le bon élève de la Commission européenne

(avec AFP)

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Commentaires 3
à écrit le 06/03/2018 à 9:25
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Peut-on aimer tout le monde ? Vaste programme, n'est-ce pas.

à écrit le 06/03/2018 à 8:20
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Tremblez de tous vos membres twitteux et Facebookeux ! : l'UE hausse le ton ...... comme elle le fait avec Trump , la Birmanie ou l'Arabie .....qui depuis continuent de plus belle !

à écrit le 05/03/2018 à 12:19
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Comme d'habitude notre sale vieille europe montre la paille dans l'oeil du voisin sans se préoccuper de la poutre qu’elle a dans le sien: "L'extrême droite au gouvernement, une présence récurrente en Europe" http://www.lefigaro.fr/international/2...

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