Atos annonce avoir des candidats pour reprendre son activité Tech Foundations

La société informatique française annonce lundi dans un communiqué avoir été approchée par plusieurs acteurs intéressés par une potentielle acquisition de son activité Tech Foundations. L'entreprise précise examiner « toutes les marques d'intérêt reçues » tout en signalant que l'hypothèse que l'une d'entre elles aboutisse à une transaction est « très incertaine ». Le groupe a annoncé un plan de scission de ses activités mi-juin.
Le géant informatique français Atos espère boucler sa division en deux entités à l'été 2023.
Le géant informatique français Atos espère boucler sa division en deux entités à l'été 2023. (Crédits : BENOIT TESSIER)

En grande difficulté depuis des mois, Atos suscite les convoitises. Du moins ses activités à fort potentiel de croissance. La société informatique française, qui s'apprête à scinder, en 2023, ses activités en deux pour se concentrer sur le cloud, la data et la cyber, annonce lundi dans un communiqué avoir été approchée par plusieurs acteurs intéressés par une potentielle acquisition de son activité Tech Foundations.

En difficulté, le groupe, spécialiste européen du cloud, de la cybersécurité et des supercalculateurs, a annoncé un plan de scission de ses activités le 14 juin dernier. Tech Foundations fait partie des unités issue de la scission programmée du groupe.

Lire aussiCloud souverain : la stratégie du chaos

 « Transaction très incertaine »

« Atos rappelle que la Société et son Conseil d'administration examinent toutes les marques d'intérêt reçues au regard de l'intérêt social de l'entreprise, et notamment de la création de valeur pour ses actionnaires, ses salariés et ses clients », indique le géant de l'informatique.

Toutefois, l'hypothèse selon laquelle « une telle marque d'intérêt aboutirait à une transaction est très incertaine », ajoute l'entreprise. Et de préciser que les équipes du groupe Atos, sont « pleinement mobilisés sur l'avancement du projet de séparation (...) dans le calendrier prévu et qui est la priorité du groupe ».

Suite à la publication de ce communiqué, en Bourse, le titre Atos, coté sur Euronext Paris, gagnait 4,5%.

Lire aussiAtos, Renault, Kellogg.... : pourquoi de grand industriels scindent leurs activités

Division espérée à l'été 2023

Le géant informatique français Atos espère boucler sa division en deux entités à l'été 2023, indiquait lundi dernier son président Bertrand Meunier lors d'un entretien avec l'AFP. Initialement prévue pour la fin de l'année 2023, cette séparation « devrait très vraisemblablement être réalisée au début du deuxième semestre », y compris la cotation en Bourse d'Evidian, la nouvelle structure qui accueillera les activités les plus prospères d'Atos.

L'objectif est de donner une nouvelle impulsion au groupe de 110.000 salariés, confronté depuis deux ans à une vertigineuse chute de sa valorisation et à des mauvais résultats commerciaux et financiers. A son terme, une première entité - la société Atos actuelle - doit conserver les activités traditionnelles du groupe (infogérance pour compte d'autrui), qui seront refinancées et restructurées. Une seconde, Evidian, regroupera les joyaux d'Atos (cybersécurité, conseil en numérisation, serveurs haute performance) et sera cotée séparément en Bourse.

Ce projet de séparation a connu des débuts compliqués. Dès sa présentation et à la stupéfaction générale, le directeur général arrivé depuis six mois, Rodolphe Belmer, a annoncé son départ, laissant à un triumvirat le soin de conduire le plan annoncé. Celui-ci est composé de Nourdine Bihmane et Philippe Oliva, les directeurs généraux des deux futures entités, et Diane Galbe, directrice générale adjointe, chargée de la mise en œuvre de la scission.

Lire aussiRodolphe Belmer, l'atout de Bouygues pour adapter TF1 « à l'ère du digital »

Ce pilotage collectif a surpris et inquiété sur sa solidité, faute de visage pour incarner la direction de l'entreprise, alors qu'elle navigue en eaux très agitées. Le groupe fait face notamment à une fronde de petits actionnaires, qui menacent de convoquer une assemblée générale extraordinaire pour obtenir des changements dans le conseil d'administration et le départ de Bertrand Meunier, perçu comme l'artisan principal du plan de scission qu'ils contestent.

(Avec agences)

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.