Le méga deal dans les semi-conducteurs tombe à l'eau : Nvidia renonce à racheter Arm à SoftBank

Face aux obstacles réglementaires, le groupe américain a renoncé à racheter à Softbank le concepteur de puces britannique Arm. En septembre 2020, il avait fait une proposition à 40 milliards de dollars. Ce rachat géant aurait donné à Nvidia, champion des cartes graphiques, une position centrale dans l'industrie mondiale des semi-conducteurs, menaçant la concurrence et l'innovation dans ce secteur technologique crucial, selon diverses autorités réglementaires.
(Crédits : Tyrone Siu)

Nvidia jette l'éponge. Face aux obstacles réglementaires, le groupe américain a renoncé à racheter à Softbank le concepteur de puces britannique Arm. Plusieurs obstacles se sont dressés face au projet, notamment aux Etats-Unis où l'autorité en matière de concurrence a lancé en décembre une procédure en justice pour bloquer l'opération. Les autorités britanniques ont également annoncé l'ouverture d'une enquête approfondie sur cette éventuelle acquisition, examinée également par l'Union européenne.

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Nvidia aurait eu une position centrale dans les semi-conducteurs

Au moment de son annonce en septembre 2020, la méga-vente d'Arm se chiffrait à environ 40 milliards de dollars. Mais son prix avait encore considérablement augmenté depuis, car SoftBank Group devait en partie être rémunéré en actions Nvidia, dont le titre s'est envolé l'an dernier. Ce rachat géant aurait donné à Nvidia, champion des cartes graphiques, une position centrale dans l'industrie mondiale des semi-conducteurs, menaçant la concurrence et l'innovation dans ce secteur technologique crucial, selon diverses autorités réglementaires.

Société basée à Cambridge, au Royaume-Uni, Arm a été lancée en 1990 avec l'objectif de produire des architectures de puces électroniques à basse consommation d'énergie. Elle a connu un essor spectaculaire avec l'avènement du smartphone, alors qu'Apple, Samsung et leurs concurrents se jetaient sur ces licences de microprocesseurs susceptibles de ménager la batterie de leurs appareils. Neuf smartphones sur dix sont aujourd'hui équipés d'une puce Arm.

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Intel peut souffler

L'entreprise américaine Nvidia, de son côté, a commencé par fabriquer des cartes graphiques pour jeu vidéo, avant de capitaliser sur son expertise afin de proposer des puces très puissantes taillées pour l'intelligence artificielle. Elle fournit également de nombreux centres de données en microprocesseurs, si bien que ses performances économiques ont explosé avec la pandémie et la généralisation du travail à distance, qui a mis la pression sur l'industrie du cloud et entraîné d'importants investissements dans les centres de données.

Le rachat d'Arm lui aurait donné un sérieux coup de pouce face à son concurrent direct, Intel, à l'heure où les puces basées sur l'architecture d'Arm gagnent en popularité et s'affranchissent du marché du smartphone pour toucher les ordinateurs et les centres de données. Apple a par exemple récemment abandonné les puces d'Intel au profit d'autres microprocesseurs, plus efficaces, basés sur la technologie Arm, afin d'équiper ses Macs. Les serveurs d'Amazon Web Services tournent également grâce à des puces Arm.

Selon le Financial Times, SoftBank Group devrait recevoir 1,25 milliard de dollars de la part de Nvidia comme indemnité de rupture du contrat de vente.

Le groupe japonais avait acheté Arm en 2016  pour 32 milliards de dollars, prévoit à la place de réintroduire Arm en Bourse. Par ailleurs le directeur général d'Arm, Simon Segars, qui occupait ce poste depuis 2013, va être remplacé par Rene Haas, le patron de l'unité de propriété intellectuelle de l'entreprise, selon le journal.

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Commentaires 3
à écrit le 09/02/2022 à 1:40
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Quid de la cotation de la filiale pirate chinoise contrôlée par le PCC? Le gouvernement britannique devrait protéger sa technologie et déclarer illégal tous contrats de licence signés avec la filiale pirate chinoise d'ARM sous peine d'amende rec...

à écrit le 08/02/2022 à 22:27
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Cool Jen-Hsun HUANG (nVidia) a fait une donation prépayée de 1,25 milliards à son pote Masayoshi SON (Softbank) pour boucher les trous de son fond spéculatif qui a perdu la vue en surpayant des actions Didi, We Work, etc Comme dirait Hannibal S...

à écrit le 08/02/2022 à 8:05
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"alors qu'Apple, Samsung et leurs concurrents se jetaient sur ces licences de microprocesseurs susceptibles de ménager la batterie de leurs appareils" Il faut quand même savoir que plus de la moitié de la batterie dépensée n'a aucun lien avec l'utili...

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