Trop de vies perdues, Lifeaz démocratise le défibrillateur

La medtech parisienne Lifeaz vient de lancer, chez Alliansys à Honfleur, la fabrication en grande série du premier défibrillateur conçu pour les particuliers. Simple d’utilisation, il est adossé à une plateforme de formation aux gestes qui sauvent.
Logé dans une mallette transportable de vingt centimètres sur vingt, le Clark pèse un peu plus d'un kilo et fonctionne de façon autonome.
Logé dans une mallette transportable de vingt centimètres sur vingt, le Clark pèse un peu plus d'un kilo et fonctionne de façon autonome. (Crédits : Lifeaz)

Le lit est l'endroit le plus dangereux du monde, professait Mark Twain en son temps. Il n'avait pas  tort. L'adage se révèle vrai s'agissant des arrêts cardiaques dont 80 % surviennent à domicile avec, malheureusement, une issue fatale à la clef dans la majorité des cas. "En France, le taux de survie ne dépasse pas 5 %", rappelle Johann Klachmann, un centralien formé à l'ingénierie biomédicale par ailleurs président et co-fondateur de Lifeaz. En cause la plupart du temps, l'arrivée trop tardive des secours. "Ils sont sur les lieux en dix à quinze minutes, là où il est nécessaire d'intervenir en moins de quatre minutes", explique-t-il.

C'est ce constat qui a poussé la medtech parisienne créée en 2015 à développer une nouvelle version de son défibrillateur connecté, cette fois à destination des particuliers. Logé dans une mallette transportable de vingt centimètres sur vingt, le Clark pèse un peu plus d'un kilo et fonctionne de façon autonome. L'utilisateur n'a qu'à se laisser guider par une commande vocale. Une fois les électrodes apposées sur la poitrine, ce sont ses algorithmes qui calculent l'intensité du choc à délivrer, s'il y a lieu. "Il est conçu pour que tout le monde ose et sache l'utiliser", vante son concepteur.

Un premier millier d'unités

Loué 30 euros par mois ou 990 euros à l'achat et commercialisé uniquement en ligne, le Clark se revendique du made in France. Il est produit à Honfleur chez le fabricant de cartes électroniques Alliansys, détenteur de la certification médicale et partenaire industriel de la start-up depuis l'origine. Un premier millier d'unités doit sortir de ses lignes dans les prochaines semaines.

En complément du défibrillateur, Lifeaz (une petite trentaine de collaborateurs) a imaginé, avec les pompiers de Paris, une plateforme de formation aux gestes qui sauvent : everydayheroes.fr, dont l'univers emprunte aux jeux video. Objectif : acculturer ses utilisateurs aux premiers secours et démocratiser l'usage du défibrillateur. "A Seattle où 80 % de la population est formée et où l'on trouve un défibrillateur tous les dix mètres, le taux de survie aux crises cardiaques atteint 60 %", souligne Johann Klachmann. Un exemple à méditer.

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Commentaire 1
à écrit le 09/11/2020 à 14:10
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Bien, car avec le confinement il en faudra bientôt un par maison.

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