Quand les salariés critiquent leur "boîte" sur le Net

Si parler de son entreprise n'est pas le sujet de conversation le plus répandu sur Internet et plus précisément sur les réseaux sociaux, les salariés qui le font ne sont pas toujours tendres, rapporte un sondage publié ce jeudi par Viavoice pour l'agence Hopscotch. Une préoccupation dont se saisissent certaines entreprises pour préserver leur e-reputation.
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Avec l'émergence des réseaux sociaux est né le concept de e-reputation ou réputation sur Internet bâtie sur les informations disséminées ici et là sur la Toile. Nombreux sont les internautes qui se mordent les doigts d'avoir mis en ligne ou laissé passer certains propos ou certaines photos sur Facebook, MySpace et autres sites communautaires.... 

Les membres des réseaux sociaux sont peu avares d'informations. Sur tous les sujets. Certains parlent même de leur entreprise. 15% des salariés, indique un sondage publié ce jeudi par Viavoice en décembre pour l'agence de communcation Hopscotch. Ce qui représente tout de même "près de 2,5 millions de personnes rien que dans le secteur privé". "C'est un enjeu pour l'e-réputation des employeurs", explique Jérôme Lascombe, Président d'Hopscotch, cité dans le communiqué.

Les entreprises réagissent

Les entreprises ont donc pris conscience que les médias sociaux constituaient une caisse de résonance pour leur e-reputation. Un atout dès lors que 67% des salariés qui parlent de leur entreprise en disent du bien. Mais cette e-reputation peut pâtir des critiques diffusées sur ces mêmes médias par leur salarié: un sur cinq selon ledit sondage. 

Ces entreprises disposent toutefois de recours juridiques. Pour preuve, cette décision rendue en novembre dernier par le Conseil des Prud'hommes de Boulogne-Billancourt. En l'espèce, trois salariés d'une SSII licenciés pour "incitation à la rébellion" et "dénigrement de l'entreprise" après avoir rédigé sur leur page Facebook des commentaires critiques sur leur entreprise. Souhaitant voir annuler leur licenciement, ils ont in fine été déboutés par les Prud'hommes, leur avocat ayant expliqué que le fait que la discussion ait eu lieu sur un forum public a été déterminante dans la décision. Cette décision était une première en France.

Mais le sondage souligne "qu'une action juridique, même concluante, ne répare généralement pas les dégâts faits à la réputation de l'entreprise". Aussi, 12% des salariés ont été sensibilisés par une charte ou un guide des usages des médias sociaux. Et le secteur le plus réactif en la matière est le public. 18,7% des salariés du public déclarent être encadrés par des règles dans ce domaine, contre seulement 8,6% dans le privé, indique le sondage.
 

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