
Énième essai pour tenter d'endiguer la prolifération des fake news. Facebook lance un test sur un nouvel onglet "contextuel" permettant aux utilisateurs d'en savoir plus sur la provenance des articles postés sur le réseau social, a annoncé jeudi l'entreprise américaine. En bas des publications, un petit bouton "i" va apparaître.
"Cette nouvelle fonctionnalité est conçue pour fournir aux utilisateurs certains outils dont ils ont besoin pour prendre une décision éclairée sur les actualités à lire, à partager et à croire", indique le groupe américain sur son blog officiel.
Ce "contexte" supplémentaire pourra par exemple être la notice Wikipédia de l'éditeur qui a publié l'article, continue Facebook. Il pourra aussi être agrémenté d'un lien vers le profil complet, ce qui pourrait aider les gens à savoir si cette source d'actualités a une bonne réputation, établie de longue date... ou à défaut, savoir si c'est un site de partisan ou de satire, précise TechCrunch. Quand aucune information ne sera disponible, Facebook le dira à l'utilisateur car "cela peut aussi être un contexte utile".
Le but : centraliser les informations pour que l'utilisateur n'aie plus "besoin d'aller ailleurs", souligne le réseau social aux deux milliards d'utilisateurs. De quoi retenir un peu plus longtemps les internautes sur sa plateforme... Quitte à générer davantage de fake news via l'encyclopédie libre Wikipédia ? "Le vandalisme sur Wikipédia est un événement rare et malheureux, qui se résout généralement rapidement, se défend un porte-parole auprès de TechCrunch. Nous comptons sur eux pour résoudre rapidement ces situations."
Les réseaux sociaux critiqués depuis l'élection présidentielle
Les réseaux sociaux sont sous le feu des critiques depuis des mois, en particulier dans le cadre des enquêtes des autorités américaines sur une possible ingérence russe dans la campagne présidentielle de 2016, qui a mené à la victoire de Donald Trump. Facebook, Google et Twitter ont depuis multiplié les annonces destinées à montrer leur volonté de lutter contre les contenus douteux : fausses informations mais aussi apologie du terrorisme, appels à la violence... En avril, le moteur de recherche a ainsi lancé un outil de "fact-check", permettant d'établir un degré de véracité de l'information. Facebook a quant à lui décidé en août de priver de publicité les pages qui diffusent des fake news.
Dimanche soir encore, Facebook, Google et Twitter ont laissé passer un article donnant de fausses informations sur l'auteur de la fusillade de Las Vegas, le proposant même à des internautes comme résultat de recherche.
(A. C. avec AFP)
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