Etats-Unis : le gouvernement réclame à Facebook les données des opposants

Les identités de milliers d'utilisateurs du réseau social pourraient être divulguées à la Maison blanche si Facebook se pliait aux requêtes du gouvernement
Les représentants de Facebook sont convoqués le premier novembre prochain devant le Congrès américain dans le cadre de l'affaire russe.

La guerre fait rage entre le gouvernement et Facebook. L'association américaine de défense des libertés ACLU a présenté jeudi un recours pour empêcher la Maison-Blanche d'obtenir des données privées concernant potentiellement des milliers d'utilisateurs de Facebook hostiles au président américain Donald Trump.

En février, après l'investiture de M. Trump le 20 janvier, le gouvernement américain avait réclamé à Facebook des données concernant trois utilisateurs considérés, selon lui, comme des activistes opposés au nouveau président.

La page de l'un de ces utilisateurs, intitulée "DisruptJ20", abritant des discussions sur des manifestations contre l'investiture, a été visitée par des milliers d'utilisateurs du réseau social dont les identités seraient fournies au gouvernement si Facebook se pliait aux demandes.

Une requête déterminante

L'American Civil Liberties Union a déposé devant un tribunal de Washington une requête visant à annuler ces demandes ou les restreindre, arguant de leur caractère "excessif" et assurant qu'elles violaient le quatrième amendement de la Constitution interdisant les perquisitions abusives.

Selon cette requête, l'étendue de ces demandes permettrait au gouvernement d'accéder non seulement aux données liées aux trois utilisateurs, mais également à celles de parties tierces, y compris des messages privés ou des opinions exprimées sur toutes sortes de questions politiques et sociales.

Les trois utilisateurs concernés n'ont pas été mis au courant de ces demandes au départ car elles étaient accompagnées d'une consigne de silence, contestée par Facebook et que le gouvernement a fini par accepter de lever mi-septembre en appel.

Les données réclamées remonteraient au 1er novembre 2016, soit une semaine avant l'élection présidentielle, et s'étaleraient jusqu'au 9 février 2017, selon la requête. Les avocats de la Maison-Blanche ont également présenté une demande similaire à l'hébergeur DreamHost, également bloquée en justice actuellement.

(Avec AFP)

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Commentaires 7
à écrit le 02/10/2017 à 19:19
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Vous croyez vraiment que les USA n'ont deja pas accès à ces informations depuis belle lurette ? ...bon de toute maniere , tout le monde s'en fiche... qu'ils ont les infos ou pas : ça change quoi ? RIEN .

à écrit le 02/10/2017 à 9:06
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"L'association américaine de défense des libertés ACLU " Les états unis sont le lieu des affaires sans foi ni loi mais il existe des institutions, comme l'ACLU, qui sont solides et fermement attachées aux valeurs de liberté, ce qui fait qu'au fin...

le 03/10/2017 à 10:46
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Ecrire "lieu des affaires sans foi ni loi" dénote d'une incompétence notoire sur le sujet !!! Vous n'auriez même pas remarqué la référence dans l'article au 4ème amendement de la constitution !!! Le droit n'est certes pas de même nature qu'en Franc...

à écrit le 30/09/2017 à 13:57
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Espérons que les gens vont commencer à réaliser que Face de bouc et consorts sont extrêmement dangereux pour la démocratie et la liberté des peuples :-)

le 02/10/2017 à 0:24
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Supprimons également internet qui est extrêmement dangereux pour la démocratie et la liberté des peuples.

à écrit le 30/09/2017 à 13:02
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Tiens ! Kim Jong Un fait des émules ?

le 01/10/2017 à 19:25
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On espérait que la démocratie pourrait contaminer le reste du monde... a l'évidence, le despotisme est beaucoup plus contagieux...

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