Après un suspens interminable, Marine Le Pen, tête de liste aux régionales en Nord-Pas-de-Calais-Picardie, a finalement posé un lapin jeudi 22 octobre à David Pujadas. A 18 heures, un communiqué du Front National tombe. Sa présidente annule sa venue sur le plateau de l'émission politique de France 2 "Des paroles et des actes" (DPDA) qui a lieu le soir même. Celle-ci avait alors invoqué le refus de débattre avec ses rivaux pour les régionales dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie, le socialiste Pierre de Saintignon et Xavier Bertrand pour Les Républicains. France 2 est alors contrainte de déprogrammer l'émission, à la dernière minute.
Dans un article publié mercredi 28 octobre, le Figaro révèle que l'annulation à la dernière minute de la candidate du Front National a coûté 400.000 euros au service public. Si la note est salée, les recettes publicitaires de France 2 n'ont pas été impactées puisque les spots publicitaires sont interdits après 20 heures depuis 2009, comme le rappelle notre confrère du Figaro.
Cadreurs, maquilleurs, réalisateur... une armée d'intermittents en coulisses
Si l'émission phare de France Télévisions est, pour la partie éditoriale, produite en interne, le tournage, lui, se déroule dans un studio de la Plaine Saint-Denis, qui a un coût de location. Cela a été noté. A cela, observe le Figaro, il faut ajouter la location du matériel pour le tournage.
Soit. Mais on oublie que l'émission nécessite aussi l'embauche d'un grand nombre d'intermittents du spectacle pour assurer l'événement : en régie, sur de nombreuses fonctions (ingénieurs du son, ingénieurs vision, opérateurs synthé, scriptes, chefs d'édition, pour ne citer qu'eux... et bien sûr, le réalisateur, dont on parlera un peu plus bas); en coulisses : maquilleurs, coiffeurs, stylistes... ; enfin, sur le plateau : cadreurs, assistants plateau, assistant du réalisateur... Bref, des centaines de personnes payées à la mission (statut d'intermittents du spectacle) sont ainsi nécessaires pour la tenue de ce type d'émissions.
Côté cachet, il faut également noter que l'émission phare de France 2 est réalisée par Jean-Jacques Ansellem, une "star" de la réalisation en télévision (On n'est pas couché, Star Academy, Coupes du monde de football dont 1998...).
Enfin, sur les 400.000 euros avancés, la déprogrammation de DPDA à la dernière minute a aussi nécessité l'achat d'un programme de substitution pour la soirée du jeudi, en l'occurrence trois épisodes de la série policière "Rizzoli and Isles." - un flop pour la chaîne, ce programme de substitution ne parvenant à réunir que 1,5 million de téléspectateurs soit 5,9% de PdA (part d'audience)...
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