Ébranlé par un retentissant scandale d'écoutes illégales en Grande-Bretagne, News Corp envisage de scinder ses activités en deux sociétés cotées distinctes, a annoncé ce mardi le groupe de média du magnat australien Rupert Murdoch dans un communiqué, confirmant une information de presse. Le Wall Street Journal avait rapporté plus tôt dans la journée que le projet était à l'étude mais que la famille Murdoch ne devrait perdre le contrôle d'aucune des activités du groupe si le projet devait être retenu. News Corp regrouperait d'un côté ses activités de télévision et cinéma, les plus rentables, et de l'autre ses activités de presse. Cette seconde branche réunirait notamment le Wall Street Journal, le Times de Londres, le New York Post et la maison d'édition HarperCollins.
Le scandale des écoutes à l'origine de cette décision ?
Selon le WSJ, Rupert Murdoch, qui était jusqu'alors peu favorable à une telle scission, aurait changé d'avis depuis le scandale des écoutes téléphoniques imputées au tabloïd News of the World, dont les répercussions fragilisent l'ensemble du groupe. Mais selon une source du New York Times, la raison du démantèlement du groupe est moins le souhait de tourner la page du scandale des écoutes en Grande-Bretagne que la manifestation d'une volonté d'améliorer la valeur du groupe pour ses actionnaires. L'activité télévision/cinéma a généré 23,5 milliards de dollars de chiffres d'affaires pour l'exercice achevé fin juin 2011, contre 8,8 milliards de dollars pour l'activité presse. L'action News Corp gagnait 7,5% à 21,60 dollars dans les premiers échanges à Wall Street.
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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