Dernier bouclage pour Terra Eco

Après douze ans d'existence, le magazine spécialiste du développement durable va mettre la clé sous la porte à un moment où l'environnement fait plus que jamais la Une.
Le magazine, fondé à Nantes par David Solon et Walter Bouvais emploie à temps plein quatorze personnes et fait appel à de nombreux pigistes pour collaborer à ses éditions.

Sale temps pour la presse. Faute de repreneur compatible avec le projet éditorial, le magazine Terra Eco publiera lundi prochain son 76e et dernier numéro. Le mensuel papier et son site internet vont "s'arrêter le 30 mars prochain", indique jeudi Terra Eco sur son compte Twitter.

Endetté et déficitaire, le mensuel avait lancé fin janvier un appel d'offres pour trouver un repreneur ou un nouveau partenaire. Les candidats avaient jusqu'au 22 février pour déposer leur projet de reprise du journal, placé en redressement judiciaire pour un an, en juillet dernier. Le tribunal de commerce de Nantes devait donc faire le choix entre les différents candidats. Mais aucune proposition n'a visiblement satisfait aux attentes du magazine, comme il l'explique sur son site web:

"Malgré six semaines d'intenses tractations avec plusieurs candidats à la reprise de l'entreprise Terra Economica SAS, celles-ci n'ont pas abouti. Malgré d'innombrables retournements de situation au cours de ces longues années, nous n'avons pu inverser la tendance."

Adieu ou au revoir?

La décision de mettre un terme à l'aventure aurait finalement été décidée mardi matin, rapporte Libération. Le directeur de la rédaction, David Solon, explique au journal sa "frustration de ne pas avoir trouvé la clé" d'un modèle économique viable.

Le magazine, fondé à Nantes par David Solon et Walter Bouvais emploie à temps plein quatorze personnes et fait appel à de nombreux pigistes pour collaborer à ses éditions. Les actionnaires du titre, dont fait partie Xavier Niel, fondateur d'Iliad (maison-mère de Free) et co-propriétaire du groupe Le Monde, n'ont pas souhaité réinvestir dans le magazine au 20.000 abonnés, tirés à 20.000 exemplaires en kiosque.

"Mot d'adieu ou d'au revoir, qui sait ?", écrivent les directeurs de la rédaction et de la publication. "A contrecœur nous devons mettre un terme à l'aventure Terra Eco sous sa forme actuelle". Ses journalistes auraient en tout cas du grain à moudre en 2016, entre le suivi de l'accord signé à la COP 21 et les polémiques sur la durée de vie des centrales nucléaires française.

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Commentaires 3
à écrit le 11/03/2016 à 15:42
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La nature ne s'en plaindra pas....

à écrit le 11/03/2016 à 13:17
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On voit que le développement durable ne crée pas d'emplois...

à écrit le 11/03/2016 à 13:11
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Terra-éco aurait dû établir une relation entre éco-nomie et éco-logie. Cette relation est liée à l'énergie: travail, capital, énergie.

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