Droits de la L1 : la plainte de Canal+ contre la LFP rejetée

L’Autorité de la concurrence a jugé qu’il n’y a pas « d’éléments suffisamment probants » concernant le recours de la chaîne cryptée contre la LFP. Canal+ l’accusait d’abus de position dominante en ne remettant sur le marché que les droits de la L1 de Mediapro, après sa défaillance, et non la totalité des lots.
Selon des sources proches des négociations à l’AFP, cette décision pourrait accélérer un accord avec Canal+ et beIN Sports, espéré dans les prochaines heures face à l'urgence dans laquelle se trouve la L1: les clubs sont pour l'heure sans diffuseur à moins de deux mois de la reprise de la saison 2021-2022 début août et doivent présenter un budget cohérent le 14 juin devant la DNCG.
Selon des sources proches des négociations à l’AFP, cette décision pourrait accélérer un accord avec Canal+ et beIN Sports, espéré dans les prochaines heures face à l'urgence dans laquelle se trouve la L1: les clubs sont pour l'heure sans diffuseur à moins de deux mois de la reprise de la saison 2021-2022 début août et doivent présenter un budget cohérent le 14 juin devant la DNCG. (Crédits : Eric Gaillard)

L'Autorité de la concurrence a tranché. Ce vendredi, l'institution de la rue de l'Echelle a balayé la plainte de Canal+ à l'égard de la Ligue de football professionnel (LFP). La chaîne du groupe Vivendi accusait la ligue d'abus de position dominante lorsqu'elle a remis sur le marché, en février dernier, les droits de la L1 du diffuseur défaillant Mediapro pour la période 2020-2024. Canal+, qui dispose des droits du lot 3, rachetés à BeIN Sports, et pour lesquels il paye 330 millions d'euros par an, militait pour un nouvel appel d'offres global, incluant également ses matchs. Le groupe dirigé par Maxime Saada juge le prix de son lot 3 surévalué du fait des sommes folles mises sur la table, en 2018 par Mediapro.

Dans un communiqué, l'Autorité de la Concurrence estime qu'il n'y a pas « d'éléments suffisamment probants » en faveur du le recours de Canal+. Elle explique notamment que le choix de la LFP de ne remettre que les droits de Mediapro, qui avait décroché 80% des matchs de L1 pour la somme folle de 780 millions d'euros, « était à la fois nécessaire et proportionné ».

« D'une part, en effet, il ne saurait être envisagé d'imposer à la LFP de mettre fin au contrat conclu avec beIN sports sur le lot 3, ce contrat étant régulièrement formé, n'ayant jamais été contesté en justice et étant parfaitement exécuté, affirme l'institution. D'autre part, une telle exigence serait d'autant moins justifiée que la LFP avait pour objectif de préserver au mieux ses intérêts et ceux des clubs à la suite de la défaillance, dont elle ne saurait être tenue pour responsable, de Mediapro. »

Bientôt un accord avec Canal+ et BeIN Sports ?

Le rejet du recours de Canal+ dégage donc l'horizon juridique du football français en rendant possible un accord de gré à gré. Selon des sources proches des négociations à l'AFP, cette décision pourrait accélérer un accord avec Canal+ et beIN Sports, espéré dans les prochaines heures face à l'urgence dans laquelle se trouve la L1: les clubs sont pour l'heure sans diffuseur à moins de deux mois de la reprise de la saison 2021-2022 début août et doivent présenter un budget cohérent le 14 juin devant la DNCG. Une réunion du Conseil d'administration de la LFP était prévue vendredi à midi, a-t-on appris de source proche des délibérations.

Ces dernières heures, plusieurs acteurs du dossier évoquaient toutefois l'hypothèse d'un retour dans les discussions d'Amazon, géant américain de la distribution, qui s'est invité ces dernières années sur le marché des droits sportifs via sa plateforme Prime Video. Les droits TV domestiques, initialement espérés à 1,217 milliard d'euros annuel pour la L1 et la L2, sont retombés, pour la saison 2020-2021, à environ 683 millions d'euros après la défaillance de Mediapro et la fermeture de son éphémère chaîne Téléfoot. Et Maxime Saada, patron de Canal+, a dit s'attendre à une négociation autour d'un chiffre annuel global « proche des cycles précédents », à savoir en moyenne 650 millions d'euros par an.

(avec AFP)

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