Les revendications n'ont pas changé, la mobilisation non plus. Les salariés d'iTélé ont voté mercredi la poursuite de la grève jusqu'à jeudi midi. Ce sera donc le 18e jour consécutif d'arrêt du travail, entériné par 78% des voix (92 favorables, 6 contre, 20 votes blancs).
Outre le départ de l'antenne de l'animateur vedette Jean-Marc Morandini, mis en examen "pour corruption de mineur aggravée", les salariés de la chaîne du groupe Canal+ (Vivendi), qui doit co-diffuser jeudi le deuxième débat de la primaire de la droite, réclament une charte éthique, un projet précis et des moyens accrus.
Montebourg au côté des salariés
Par ailleurs, les grévistes attendent ce mercredi la décision du tribunal de grande instance de Nanterre. Plusieurs syndicats ont déposé un référé après le déménagement "express" d'une partie des locaux le 22 octobre. Réalisé sans l'aval du comité d'hygiène et de sécurité de l'entreprise, il visait à faire de la place pour la rédaction du quotidien Direct Matin (détenu par Bolloré). Plusieurs journalistes avaient vu leurs effets personnels purement et simplement emmenés à la benne.
En outre, le CSA doit se prononcer jeudi après avoir été alerté par des salariés. Ces derniers accusent le groupe Canal+ de violer plusieurs obligations prévues dans la convention qu'iTélé a conclue avec le régulateur, notamment en laissant son actionnaire (dirigé par Vincent Bolloré) intervenir sur son contenu éditorial et en mélangeant information et divertissement.
Mercredi matin, Arnaud Montebourg, candidat à la primaire organisée par le PS, a manifesté son soutien aux salariés de la chaîne d'info en continu, dénonçant "un problème de séparation, de manière générale, entre l'actionnaire et les journalistes".
(Avec AFP)
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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