SoLocal : les salariés appelés à faire grève

Les collaborateurs de l'ex-PagesJaunes sont appelés à faire grève, ce vendredi, pour "manifester leur refus" du millier de suppressions de postes annoncées la semaine dernière, soit près d'un quart des effectifs, et pour "défendre leur avenir".
Les quelque 4.500 salariés sont appelés à se rassembler devant les 19 sites locaux de l'entreprise, dont 15 doivent fermer.
Les quelque 4.500 salariés sont appelés à se rassembler devant les 19 sites locaux de l'entreprise, dont 15 doivent fermer.

Les salariés du groupe SoLocal, l'ex-PagesJaunes, sont appelés à faire grève ce vendredi pour "manifester leur refus" du millier de suppressions de postes annoncées la semaine dernière, soit près d'un quart des effectifs, et pour "défendre leur avenir".

"En licenciant plus de 1.000 salariés, PagesJaunes perdrait des forces vives dont elle a besoin pour renforcer sa position sur ses marchés", estime dans un communiqué l'intersyndicale CFDT, FO, CFE-CGC, CGT, Autonomes et CFTC.

Les quelque 4.500 salariés sont appelés parallèlement à se rassembler devant les 19 sites locaux de l'entreprise, dont 15 doivent fermer. Environ 150 ont ainsi manifesté à la mi-journée devant le siège, à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), a indiqué à l'AFP Nadine Champrou (CFDT), porte-parole de l'intersyndicale.

Faisant état d'un chiffre d'affaires en baisse depuis 10 ans, SoLocal a annoncé le 13 février un plan "stratégique" passant par la suppression de 1.000 postes d'ici à 2019. Cette réduction d'effectifs s'effectuera dans un premier temps via des départs volontaires, puis des départs contraints.

Bénéfice de 336 millions d'euros

Le lendemain, l'ex-PagesJaunes publiait un bénéfice net de 336 millions d'euros, en hausse de plus de 500% en 2017, grâce à la restructuration de sa dette, tandis que ses ventes ressortaient en baisse de 6% à 756 millions d'euros. Hors produit financier provenant de la restructuration de la dette (266 millions d'euros, soit 278 millions d'euros nets d'impôts), le résultat des activités poursuivies du groupe serait de 51 millions d'euros, en baisse de 6% sur un an.

Dénonçant "un plan d'un cynisme et d'une violence rares", l'intersyndicale évoque "le sacrifice de 1.000 salariés sur l'autel de la finance". Lors d'un comité d'entreprise mercredi, les représentants du personnel ont demandé l'ouverture de négociations sur de "nouvelles bases", avec l'application de l'accord de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC). Si, après, il y a une "impérieuse nécessité" de supprimer des emplois, alors, a expliqué Mme Champrou, il faut que ces départs ne soient que "volontaires". "La direction n'a pas répondu pour l'instant", a-t-elle ajouté.

Nouvelle journée de grève le 1er mars

Interrogée par l'AFP, la direction de SoLocal a assuré "comprendre les inquiétudes" face à "des décisions difficiles", promettant que sa priorité est "le reclassement en interne et en externe avec un accompagnement personnalisé" des salariés concernés.

Selon Mme Champrou, le mouvement de grève rencontre "une "adhésion assez forte", notamment dans les trois plus gros sites qui vont fermer, à savoir Marseille, Toulouse et Nancy (plus d'une centaine de salariés chacun). L'intersyndicale a d'ores et déjà prévu une nouvelle journée de grève le 1er mars.

(avec AFP)

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