StopCovid : le "oui, mais" du Conseil national du numérique au projet d'appli de contact tracing

Après la Cnil, le Conseil national du numérique (CNNum) a émis un avis favorable au projet d'application de "tracing social" StopCovid du gouvernement, tout en préconisant la mise en place de garde-fous pour assurer la sécurité et le respect de la vie privée. Prochaine étape : des débats à l'Assemblée nationale et au Sénat en début de semaine prochaine, et un vote des députés.
Sylvain Rolland
(Crédits : DR)

Comme attendu, le Conseil national du numérique (CNNum) a apporté sa caution au gouvernement. Saisi la semaine dernière par Cédric O, le secrétaire d'Etat au Numérique, pour émettre un avis sur le projet d'application de "tracing social" StopCovid, qui vise à utiliser le Bluetooth de chaque smartphone pour enregistrer l'identifiant de chaque personne avec laquelle on interagit dans nos déplacements, afin d'être prévenu immédiatement si l'une d'entre elle se déclare malade du coronavirus. L'organisme consultatif -ce qui signifie que le gouvernement n'est pas obligé de suivre ses recommandations- a rendu sa copie vendredi 24 avril. Verdict : c'est oui, mais sous conditions. "Le Conseil est favorable au principe de StopCOVID, en tant que brique d'une stratégie plus globale", écrit-il en préambule d'un rapport de 25 pages.

Lire aussi : Tracking : pourquoi le projet d'application StopCovid est si controversé

Renommer l'application "AlerteCovid", une seule appli pour toute la France

Alors que le sujet est brûlant au sein de la société civile, le CNNum émet quinze recommandations pour accompagner son avis. La plus symbolique est de renommer l'application "AlerteCovid" à la place de "StopCovid, pour "ne pas lui faire porter de fausses promesses".

"Les applications de type StopCovid ne sont qu'une partie de la réponse sanitaire dont l'efficacité dépendra sûrement plus des mesures de distanciation sociale et de la mise à disposition de tests", explique le CNNum pour justifier sa proposition.

Le CNNum demande aussi de "favoriser une seule application pour toute la France", alors que plusieurs acteurs (Apple et Google d'un côté, un consortium de six grands groupes français -Orange, Capgemini, Accenture, Dassault Systèmes, Sopra Steria et SIA Partners- de l'autre), se sont positionnés en concurrence pour développer la future application avec l'Etat. Les autres recommandations sont essentiellement éthiques, afin de garantir la sécurité et la protection des données : le CNNum demande ainsi que l'application ait une durée de vie limitée dans le temps et fixée par décret, des procédures clarifiées en cas de réception d'une notification ou de test positif, ou encore la création d'un comité de pilotage comprenant des parlementaires, des chercheurs et des citoyens-experts, "disposant d'un pouvoir d'arrêt de l'application".

Des recommandations que l'Etat ne manquera certainement pas d'intégrer à son projet, qui doit être validé par un vote du Parlement après un débat lundi 27 et mardi 28 avril à l'Assemblée nationale et au Sénat. Suite aux polémiques du monde scientifique et politique, y compris des rangs de LREM, le gouvernement a accepté de soumettre la création de cette application à un vote.

Lire aussi : StopCovid: le gouvernement veut garder la maîtrise du développement face à Google et Apple

Sylvain Rolland

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Commentaires 10
à écrit le 26/04/2020 à 16:50
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Tant que les Lrem et le LR et le sénat LR et PS ne quitte pas la France définitivement : notre santé collective n’ira pas mieux ....

à écrit le 25/04/2020 à 12:40
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Une appli nationale n'a pas de sens : l'appli devrait être unique et commune avec tous les pays avec les lesquels nous ouvrirons les frontières. De plus, le code l'appli doit être open source et en simple téléchargement sur un site gouvernemental pou...

le 25/04/2020 à 14:06
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Open frontières et mondialisation = 192 000 morts , chaque pays doit être indépendant et chaque vaccin aussi , aucune confiance a l’ONU et l’OMS , les Suisses et les Allemands sont à la pointe donc pas de «  vaccin Chinois «  Non merci on déjà le...

à écrit le 25/04/2020 à 10:16
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Ce qui est le plus important aujourd'hui pour les Gafa c'est que les gouvernements ne rendent surtout pas obligatoire le port des gants sinon au revoir l'usage des smartphones. Curieusement on ne parle que des masques ou des applications de traçage a...

à écrit le 25/04/2020 à 8:40
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"tout en préconisant la mise en place de garde-fous" A savoir le truc qui n'est jamais fait, bref ils vont encore plus nous surveiller, plus les dragons célestes ont peur et plus les citoyens souffrent.

à écrit le 25/04/2020 à 2:30
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1) les tests ( avec les tiges )ne sont pas fiables car quelqu’un qui déclaré négatif( peut être positif) .., juste la prise de sang c’est du précis 2) pas de masques qui protègent vraiment ni les soignants et ni les populations 3) 2018 le ministèr...

le 25/04/2020 à 8:46
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Jamais vu autant de bétises dans un seul commentaires : Bravo !

le 25/04/2020 à 11:29
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un choc pour vous de lire d’autres informations ( réelles et vérifiables) que les mix- politico-correct médi@tic autorisés et anesthésiantes....

à écrit le 24/04/2020 à 22:16
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Non mais n’importe quoi! On n'a plus le droit de sortir de chez soi sauf pour se dégourdir les jambes, on n'a plus le droit d'aller à la piscine , à la plage , de faire du sport collectif, d'aller au restaurant , dans les bars, d'aller au cinéma etc....

le 25/04/2020 à 8:19
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Il faudra se souvenir que le confinement strict fut le résultat de s carences de l'état.

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