Cisco n'aura finalement pas attendu la publication de ses résultats trimestriels pour communiquer sur son projet de licenciements. La rumeur, qui faisait état de 10.000 suppressions de postes, était devenue trop forte. L'équipementier américain en télécommunications vient d'annoncer qu'il se séparerait de 11.500 collaborateurs. Mais, sur ce total, 5.000 personnes seront transférées au chinois Foxconn. Ce dernier, connu pour être l'un des sous-traitants d'Apple, reprend en effet une usine de Cisco au Mexique, spécialisée dans la fabrication de décodeurs TV. Ce sont donc tout de même 6.500 salariés qui vont perdre leur emploi, soit 9% des effectifs de Cisco.
Ce sacrifice doit aider le groupe à économiser un milliard de dollars par an. Cisco, qui a été une star des marchés financiers durant des années et dont le patron, John Chambers, était considéré comme un oracle, a fini par pâtir de sa diversification à tout crin, notamment dans le grand public. Les résultats décevants s'accumulant depuis un an et le cours de Bourse décrochant de 24% depuis le début de l'année, le groupe a résolu en avril de se recentrer sur son coeur de métier, la fabrication de routeurs et de commutateurs, deux activités dans lesquelles il a perdu des parts de marché face à Juniper Networks et HP.
En mai, Cisco s'était ainsi séparé de ses caméras vidéo Flip, ce qui avait débouché, déjà, sur 550 suppressions de postes. Le groupe n'a pas précisé quelles branches ni quelles zones géographiques seraient affectées par le nouveau plan de licenciement. Tout au plus sait-on qu'il ne sera pas cantonné à une division en particulier.
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