Iliad poursuit son développement de l'autre côté des Alpes. En début de semaine, Iliad Italia et Open Fiber, filiale de l'électricien Enel, laquelle déploie un grand réseau de fibre en Italie, ont signé un accord. L'antenne transalpine de Xavier Niel pourra accéder à cette infrastructure stratégique, qui couvrira, à terme, 271 villes. Cet accord était attendu. D'une part parce qu'Iliad n'a jamais caché son ambition de commercialiser dès que possible des offres Internet fixe. D'autre part parce qu'Open Fiber, de son côté, a besoin de signer le plus possible d'accords de ce type avec des opérateurs de détail pour rentabiliser ses gros investissements dans la fibre.
Chef de file d'Iliad Italia, Benedetto Levi a justifié l'opération par une volonté d'investir sans traîner le marché de l'Internet fixe. Selon lui, beaucoup d'Italien souhaitent bénéficier d'une connexion plus rapide après la crise du Covid-19. « La demande croissante de connectivité ces derniers mois nous a poussés à accélérer le rythme pour l'entrée sur le marché du réseau fixe, a-t-il déclaré dans un communiqué. Le partenariat avec Open Fiber constitue le premier pas. »
Iliad souhaite vraisemblablement capitaliser sur sa bonne dynamique sur le marché italien. Depuis son arrivée il y a deux ans dans le mobile, l'opérateur a chapardé beaucoup de clients à la concurrence. En mars dernier, il comptait plus de 5,8 millions d'abonnés, séduits par ses offres à prix cassé. En investissant le créneau de l'Internet fixe, Iliad Italia pourra proposer des offres dites « convergentes », mêlant forfaits 4G et abonnements à la fibre.
Cela a des avantages certains. D'une part, les offres convergentes permettent de réduire le « churn », c'est à dire le nombre d'abonnés qui filent chez des opérateurs rivaux. Elles sont perçues comme un atout pour fidéliser les clients. Quoi qu'il en soit, l'arrivée d'Iliad sur le marché du fixe va, sans nul doute, doper encore la concurrence dans la Botte.
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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