
Alors que le Mobile World Congress, la grand-messe du mobile de Barcelone, débute ce lundi, la nouvelle témoigne des difficultés de l'industrie des télécoms. Le suédois Ericsson, l'un des trois géants des équipements télécoms avec le finlandais Nokia et le chinois Huawei, a décidé de tailler dans ses effectifs. D'après un porte-parole du groupe, cité par l'AFP, l'industriel compte se séparer de pas moins de 8.500 employés sur ses 105.000 collaborateurs à travers le globe. Selon Ericsson, la majorité des suppressions d'emplois seront mises en oeuvre au cours de la première moitié de l'année 2023, les suppressions restantes étant prévues pour l'année 2024.
Ces coupes d'effectifs interviennent après l'annonce, fin 2022, d'un plan d'économie de 820 millions d'euros. L'an dernier, Ericsson a certes vu ses ventes grimper de 17% à 271 milliards de couronnes (plus de 24 milliards d'euros). Mais en parallèle, son bénéfice net a dégringolé de 17%, à 19,1 milliards de couronnes (1,7 milliard d'euros). Cela s'explique, notamment, par une provision de 220 millions de dollars pour faire face à de probables amendes de la justice américaine dans une affaire de corruption en Irak.
L'un des grands freins à l'activité d'Ericsson est lié à celle de ses principaux clients, à savoir les opérateurs télécoms. Beaucoup sont durement touchés par l'inflation et la hausse des prix de l'énergie. Dans un tel contexte, Ericsson s'attend à ce que certains opérateurs réduisent leurs investissements, notamment en matière d'équipements 5G.
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