Le gouvernement est convaincu par la 5G. Lors d'un point de presse, ce mardi, l'exécutif a levé le voile sur sa « stratégie d'accélération » de la nouvelle génération de communication mobile. Celle-ci « rebat les cartes des atouts productifs », a souligné Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée à l'Industrie. « Le potentiel d'applications est très large, avec la possibilité d'améliorer la productivité et les offres des industriels, a poursuivi la ministre. Cette technologie permettra notamment d'améliorer les processus de production, la logistique, la sécurité des travailleurs ou la maintenance prédictive. »
L'enjeu, désormais, est que les industriels se saisissent de ces opportunités pour gagner en compétitivité. Et surtout ne pas se laisser damer le pion par la concurrence. Pour y arriver, le gouvernement estime se donner les moyens de ses ambitions. Agnès Pannier-Runacher promet 1,7 milliard d'euros d'investissements publics et privés dans la 5G d'ici à 2025. L'État débloquera 480 millions d'euros pour soutenir des « projets prioritaires » d'ici à 2022. Il vise jusqu'à 725 millions d'euros d'investissement à l'horizon 2025. Cette manne permettra de créer 20.000 emplois.
Soutenir des usages nouveaux
Différents projets bénéficieront de l'aide de l'État. Quelque 18 initiatives qui recevront 83 millions d'euros d'argent public pour un total d'investissement de 260 millions d'euros, ont déjà été sélectionnés en septembre 2018. Trois autres projets ont été annoncés mardi. Ils recevront 10 millions d'argent public. Parmi eux, un projet de communication machine à machine (mMTC) porté par la société d'ingénierie et de conseil Médiane Système, une carte d'accélération de réseau de la PME grenobloise Kalray, et une solution de contrôle de la ventilation et du chauffage des bâtiments d' Adeunis, une autre PME grenobloise.
A travers cette stratégie d'accélération de la 5G, le gouvernement poursuit un quadruple objectif. Aux dires de Cédric O, secrétaire d'État au Numérique, il souhaite d'abord doper la demande à l'égard de cette technologie, en soutenant des plateformes d'expérimentations d'usages nouveaux. Ceux-ci concernent, par exemple, l'automobile, l'agriculture ou l'industrie 4.0. L'exécutif ambitionne également de « développer une offre française souveraine sur les réseaux télécoms » ces prochaines années, a poursuivi le secrétaire d'État. Le gouvernement souhaite aussi soutenir la recherche et développement, et investir dans la formation.
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