Le lancement d'une nouvelle technologie de communication mobile constitue toujours un petit événement. La 5G, qui pourra, sur le papier, être allumée par les opérateurs à compter du 18 novembre, ne fait pas exception. Les clients vont-ils, pour autant, se ruer sur cette nouvelle technologie ? Probablement pas tout de suite. Dans un entretien sur BFMTV, ce vendredi, Stéphane Richard, le PDG d'Orange, a indiqué qu'il ne s'attendait pas à « atteindre de gros volumes (de vente de forfaits 5G, Ndlr) cet hiver ». Au-delà de la situation économique difficile qui réduit les finances des ménages, le dirigeant souligne que « le problème principal », c'est que « le réseau sera très peu développé ».
En clair, la 5G ne sera disponible que dans un nombre restreint de villes, et pas partout. Pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui, Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free ne possèdent globalement qu'environ 500 antennes 5G dans l'Hexagone. Il s'agit d'infrastructures déployées depuis un peu plus d'un an, et destinées à tester cette technologie nouvelle avant son lancement. Ces antennes pourront être activées au 18 novembre, certes, mais elles ne couvriront qu'une très, très faible part de la population. « Il faut attendre que la couverture monte en puissance dans les mois qui viennent » pour que les nouveaux forfaits 5G commencent à intéresser vraiment les Français, souligne Stéphane Richard. « C'est plutôt un sujet de 2021, et surtout du deuxième trimestre », anticipe le PDG.
Orange compte, dans tous les cas, ne pas perdre de temps pour lancer et déployer la 5G. L'opérateur a déjà levé le voile sur ses nouveaux forfaits, un peu plus chers que leurs équivalents 4G. « Les offres que nous avons proposées sont très abondantes, affirme Stéphane Richard. C'est vrai qu'on vise d'abord plutôt des clients qui ont de très gros besoins de connectivité ou qui veulent absolument avoir la dernière technologie disponible. » Les déploiements d'antennes 5G, eux, vont s'accélérer. Le PDG d'Orange a indiqué que l'opérateur investissait « depuis cinq à six ans » entre 500 et 600 millions d'euros par an dans son réseau mobile. Selon lui, les 25.000 antennes d'Orange France seront entièrement équipées en 4G d'ici la fin de l'année. Orange consacrera le même montant, ensuite, pour passer progressivement ces infrastructures en 5G, en ciblant, en priorité, les villes et agglomérations les plus peuplées.
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« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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