Nokia semble désormais reparti sur de bons rails.Du moins sur le plan financier et commercial. En 2021, le géant finlandais des équipements télécoms a dégagé un bénéfice de 1,6 milliard d'euros, pour un chiffre d'affaires de 22,2 milliards d'euros (+1,6%). Ce n'est pas rien, au regard des grosses difficultés essuyées par le groupe ces dernières années. Rappelons qu'en 2020, le numéro trois des équipements télécoms derrière le suédois Ericsson et surtout le géant chinois Huawei avait essuyé une perte nette de plus de 2 milliards d'euros.
Le groupe a réussi à rebondir. Pour l'exercice 2022, il anticipe une hausse des ventes comprise entre 22,6 et 23,8 milliards d'euros. Il estime que sa marge opérationnelle se situera dans une fourchette de 11% à 13,5%, contre 12,5% l'an dernier. « Notre objectif à long terme est de croître plus rapidement que le marché et d'atteindre une marge d'exploitation comparable d'au moins 14%, a déclaré Pekka Lundmark, le PDG de Nokia, dans un communiqué. Le rythme de réalisation dépendra à la fois de l'environnement du marché et des décisions que nous pourrons prendre en matière d'investissements en R&D pour assurer notre compétitivité à long terme et notre rentabilité durable. »
Réduction des coûts
Nokia affirme surtout avoir « largement comblé l'écart avec la concurrence dans la 5G », poursuit le dirigeant. Dans ce domaine stratégique, le groupe a longtemps accusé un retard préoccupant vis-à-vis d'Ericsson et de Huawei. Au-delà de ces améliorations, les résultats satisfaisants de Nokia sont aussi, et surtout, la conséquence de ses énormes économies de coûts, et des réductions d'effectifs. En mars dernier, l'industriel a lancé un énième plan de suppression de 5.000 à 10.000 postes à horizon deux ans. Ce qui représente jusqu'à 11% de ses effectifs globaux.
Il y a deux ans, Nokia a décidé de supprimer près de 1000 postes dans l'Hexagone. Il s'agissait du quatrième plan social de l'équipementier télécoms en quatre ans depuis son rachat d'Alcatel-Lucent en 2016. Enfin, Nokia affirme surmonter dans trop de dégâts la crise des semi-conducteurs. En octobre dernier, Pekka Lundmark était beaucoup moins optimiste, estimant que cette pénurie de puces « [limitait sa] visibilité ».
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