Le « trublion des télécoms » entend le rester. C'est, du moins, ce qu'il claironne. Alors qu'Orange, SFR et Bouygues Telecom ont récemment revu à la hausse les prix de certains forfaits, Free, pour sa part, n'a pas manqué d'assurer, dans un communiqué publié ce mardi, qu'il agissait différemment.
« Alors que plusieurs médias se font l'écho des augmentations des prix des offres des opérateurs auprès de leur base d'abonnés en 2021, Free Mobile entend maintenir en 2022 le cap fixé lors de son lancement il y a dix ans : pas d'augmentation des tarifs de ses deux forfaits historiques, et ce au moins pour les cinq prochaines années. »
L'opérateur de Xavier Niel affirme ici rester « fidèle à sa politique du juste prix et à ses valeurs ». Et ce malgré les lourds investissements dans la fibre, la 4G et la 5G auxquels le secteur est confronté. De cette façon, Free se positionne comme l'acteur qui empêche ses rivaux de se montrer trop gourmands, défendant ainsi, comme son état-major aime le répéter, le pouvoir d'achat.
Sa posture fait depuis longtemps grincer des dents la concurrence. En décembre 2020, l'opérateur de Xavier Niel a notamment lancé la 5G en l'incluant sans surcoût dans son forfait à 19,99 euros par mois. L'initiative a suscité l'agacement de ses rivaux, notamment Orange et SFR, qui l'ont accusé de proposer une 5G bien moins performante que la leur. En décembre 2013, le scénario était identique. A l'époque, Xavier Niel avait annoncé, de la même manière, la 4G sans surcoût dans son forfait de référence. De quoi susciter l'ire de Stéphane Richard, l'ancien patron d'Orange, qui comptait sur cette technologie pour rehausser un peu les tarifs. « Free vend du vent », avait-il dénigré. Des passes d'armes qui, à n'en point douter, devraient se poursuivre.
Sujets les + commentés