Télécoms : Orange étudie une fusion entre sa filiale espagnole et son rival MasMovil

Le géant français des télécoms serait en discussion pour marier Orange Espagne avec l’opérateur MasMovil, selon la presse espagnole. Outre gagner en taille, cette consolidation pourrait permettre de réduire la concurrence dans un marché plombé par la guerre des prix.
Pierre Manière
Stéphane Richard, le PDG d'Orange.
Stéphane Richard, le PDG d'Orange. (Crédits : Reuters)

Le marché espagnol des télécoms va-t-il se consolider ? Peut-être. Et c'est possiblement l'antenne espagnole d'Orange qui en serait un acteur majeur. Selon les informations du journal espagnol Expansion, le géant français des télécoms serait en discussion pour fusionner Orange Espagne avec son rival MasMovil. Dans ce schéma, Orange aurait la main sur la moitié du capital du nouvel opérateur. L'autre moitié tomberait dans l'escarcelle des actionnaires de MasMovil - c'est-à-dire les fonds KKR, Cinven et Providence. Interrogé par La Tribune, Orange se refuse à tout commentaire.

Pour Orange, déjà numéro deux en Espagne derrière l'opérateur historique Telefonica, un tel deal permettrait de gagner en taille, d'étoffer son portefeuille d'abonnés, et de disposer de davantage de moyens pour investir dans la 4G, la 5G et la fibre. L'opération réduirait aussi l'intensité concurrentielle. Ce qui ouvrirait la voie à des hausses de prix.

Réduction d'effectifs

Aujourd'hui, beaucoup d'opérateurs, dont Orange, souffrent en Espagne. Tous les cadors pâtissent d'une compétition féroce et de la percée des offres à bas prix. Telefonica, Vodafone et Orange ont tous engagés, ces derniers mois, de lourds programmes visant à réduire leurs coûts et leurs effectifs.

Si le marché espagnol des télécoms ressemble aujourd'hui à une « machine à laver »dixit Stéphane Beyazian, analyste chez Oddo, MasMovil n'y est pas du tout étranger... Le numéro quatre du secteur a largement contribué à dynamiter le marché. Ce « Free » espagnol s'est développé en rachetant, en 2015, une partie du réseau de fibre de Jazztel, au moment de l'acquisition de ce dernier par Orange. Il a mis la main, dans la foulée, sur l'opérateur mobile low cost Yoigo. En cassant les prix ces dernières années, il a forcé la concurrence à réagir en multipliant les marques à bas coût.

Orange a été le premier à en pâtir. Au troisième trimestre 2021, son chiffre d'affaires dans ce pays a encore chuté de 4,4%. L'opérateur avait même dû, au premier semestre cette même année, déprécier de 3,7 milliards d'euros ses actifs espagnols.

Pierre Manière

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Commentaires 2
à écrit le 09/02/2022 à 7:26
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Une photo de l'ancien PDG d'Orange non ?

à écrit le 09/02/2022 à 2:21
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Pour info, la photo de Stéphane Richard pour illustrer n'est plus pertinente

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