Les épargnants très réticents à investir en actions

Une étude réalisée par OpinionWay pour l'Institut Pro-Actions montre qu'à peine 1 épargnant sur 5 possède des actions en Bourse. Le risque continue de faire fuir les particuliers.

Récemment créé, l'Institut Pro-Actions, dont le but est de promouvoir l'investissement en actions, a commandé à l'institut de sondage OpinionWay une étude pour dresser un état des lieux. Le moins qu'on puisse dire, c'est que l'Institut a du pain sur la planche : le chantier est gigantesque avant de convaincre les épargnants de venir - ou revenir - vers le placement en actions.

Déjà, à peine 20 % des Français détiennent des titres de sociétés cotées. Et encore, ce résultat inclut toutes les formes d'investissement : en direct, bien sûr, mais aussi via des fonds (Sicav et FCP) ou des unités de compte d'assurance-vie. En termes de population, ceux qui détiennent le plus d'actions sont souvent plus âgés et plus fortunés.

Plus grave, l'investissement en actions ne figure quasiment pas dans les produits privilégiés dans la constitution d'un patrimoine. Même sur un objectif patrimonial à long terme, comme celui de se constituer un complément de retraite, acheter des actions ne vient pas à l'esprit, contrairement à l'assurance-vie (42 %), les produits de trésorerie (24 %) et l'immobilier locatif (18 %). Sur le long terme, investir en Bourse est pourtant censé être gagnant. Seule exception, lorsqu'on veut faire fructifier son capital : 18 % des personnes interrogées jugent judicieux de placer une partie de ses économies en Bourse.

Réticences de tous ordres

Les raisons de cette méfiance des investisseurs particuliers sont connues : la peur de perdre de l'argent, la mauvaise image de ce type de placement, le manque de connaissance et de temps, ou encore le manque d'aide pour comprendre le fonctionnement (voir illustration).

« Le tableau est assez noir, concède Dominique Leblanc, co-président de l'Institut Pro-Actions. Les réticences sont techniques mais aussi culturelles. » Il y a pourtant urgence à faire changer les mentalités : selon l'Institut, le déséquilibre potentiel entre l'offre et la demande en actions pourrait tutoyer les 240 milliards d'euros d'ici quelques années. Comment ? L'Institut en est pour l'instant au simple stade de la réflexion, ne s'interdisant aucune piste de promotion pour cet investissement « mal aimé » des Français.

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