Comme chaque trimestre, les notaires de France ont délivré ce mercredi leurs chiffres des transactions dans l'immobilier. Il ne s'agit encore que des éléments pour le troisième trimestre 2010. Les notaires affichent des chiffres fiables car basés sur des données réelles et des transactions véritables. Mais avec un retard important compte tenu de la nécessité de compulser tous les élements. D'où la réflexion lancée par le gouvernement et les professionnels afin de tenter de mettre au point un nouvel indicateur un peu plus rapide fondé sur les promesses de vente.
Dans leur analyse du marché, les notaires soulignent que le marché immobilier français connaît "un début d'année 2011 dynamique" avant d'ajouter "mais après ?".
Dans le détail, voici leur analyse complète : "Alors que la collecte des actes de vente de 2010 par le notariat est en voie d'achèvement, il apparaît que l'ensemble du marché immobilier de l'ancien affiche un niveau de prix nettement en hausse. Ainsi, les indices Notaires de France/Insee font apparaître une variation annuelle au 1er octobre 2010 du prix des appartements anciens de + 8,5 %, une hausse sensiblement identique à celle des maisons anciennes de 8,7 %. Toutefois, il apparaît que les disparités entre Île-de- France et Province sont plus marquées sur le marché des appartements anciens que sur celui des maisons, plus homogène."
Selon les notaires, "cette hausse significative des prix ne doit pas faire oublier que certaines zones géographiques en sont écartées, affichant des baisses de prix. En revanche, d'une manière générale le marché a retrouvé ses volumes des années 2000 - 2007, passant de 590.000 ventes en 2009 et approchant les 800.000 ventes pour l'année 2010 ; une tendance notamment due au retour en grâce de l'investissement immobilier apparaissant plus sécurisant que l'investissement sur le marché financier."
Les appartements anciens
Le communiqué des notaires analyse ensuite le marché français région par région et ville par ville. "Alors que Paris et plus largement l'Île-de- France présentaient respectivement des niveaux de prix en baisse de - 7,2 % et - 7,5 % au 1er octobre 2009, la capitale et la région francilienne connaissent un véritable revirement un an plus tard à pareille époque, avec respectivement + 13,8 % et + 12,2 %, démontrant le phénomène de rattrapage que nous avions annoncé.
Les grandes villes de Province n'échappent pas à cette tendance, pour preuve, Montpellier et Lyon présentent respectivement des niveaux de prix à + 6,8 % et + 7,9 % contre - 6,3 % et - 3,3 % au 1er octobre 2009.
Dans le reste du pays, derrière une évolution à la hausse, se cachent toutefois certaines disparités. Ainsi, plusieurs départements bénéficient d'une progression des prix supérieure à 10 %, tel est le cas de la Drôme à 12,9 %, la Haute-Corse à 13,6 % ou la Sarthe à 11,8 %. à l'inverse, certains secteurs du Limousin demeurent dans le creux de la vague avec des prix en baisse moyenne de 6,8 %. Quelques départements voient leurs prix rester comparables à ceux de l'année passée comme la Charente- Maritime ou le Doubs.
Les maisons anciennes
Au 1er octobre 2010, la reprise générale des prix des maisons anciennes se confirme avec une hausse moyenne sur le troisième trimestre 2010 de 4,7 %. Près du quart des départements enregistre des hausses annuelles supérieures à 10 % comme par exemple la Loire-Atlantique à 11,10 %, la Haute Garonne à 13,20 %, ou encore le Maine et Loire à 14,90 %. En Île-de- France, tous les départements bénéficient de hausses comprises entre 4,9 % dans les Yvelines et 11,10 % dans le Val de Marne. Douze départements connaissent cependant une baisse de prix par rapport à l'année dernière. Il s'agit notamment des départements ruraux tels que le Cantal à - 13,5 % mais avec un volume de transactions faible, le Gard à - 3,4 % ou encore la Nièvre à - 21,20 %.
Le marché du neuf
Suir le marché du neuf, les notaires soulignent "des évolutions disparates". Au troisième trimestre 2010, sur une période d'un an, l'Enquête sur la Commercialisation des Logements Neufs (E.C.L.N) a enregistré 113.000 constructions de logements neufs, soit une augmentation de 20% par rapport à la même période un an plus tôt. Cette importante variation s'explique notamment par l'engouement des acquéreurs pour le dispositif Scellier. Le prix moyen au mètre carré s'établit à 3 615 euros au 1er octobre 2010, soit une augmentation de 7 % sur un an.
Mais derrière cette moyenne se cachent d'importantes disparités selon les régions. Ainsi, la Champagne-Ardenne, le Midi-Pyrénées, et le Rhône-Alpes affichent une hausse de plus de 10 %, tandis que les prix baissent en Picardie, Bourgogne, Auvergne et Languedoc-Roussillon.
Perspectives 2011
Le marché immobilier s'est caractérisé en 2010 par une montée en puissance mois après mois, tant des prix que des volumes, pour finir en fanfare en décembre. Les données de la base des avant-contrats désormais opérationnelle nous confirme ce dynamisme puisque nous dépasserons au premier trimestre 2011 les 8 000 e/m² en prix moyen sur Paris.
Cette évolution bénéficie également en Province notamment à Bordeaux et à Rennes où le prix des appartements continue à augmenter (+ 15 % sur un an), à Nantes et à Lyon (de 5 à 10%), alors que Lille et Toulouse connaitront au premier trimestre
2011 des prix plus stables (0 à 5 %).
Réforme de la fiscalité du patrimoine
L'année 2011 devrait connaître un premier semestre plus actif que le second. Cette projection se justifie par les raisons suivantes : la hausse probable et d'ores et déjà amorcée des taux d'intérêts, l'approche de l'élection présidentielle qui historiquement est toujours perturbatrice pour le marché immobilier et la réforme de la fiscalité du patrimoine. Sur ce dernier point, le Notariat souligne que la réforme fiscale devant faire l'objet de travaux parlementaires avant l'été,
est susceptible d'impacter les mutations immobilières, qu'elles concernent l'immobilier résidentiel (résidence principale, résidence secondaire) ou
l'immobilier locatif."
Sur ce sujet brûlant de la réforme de la fiscalité du patrimoine, les notaires lancent d'ailleurs une mise en garde : "Modifier les règles d'imposition est sans aucun doute nécessaire. Mais si la stabilité de ces règles est un facteur d'attractivité et permet de garantir un vrai « parcours résidentiel » pour nos concitoyens, leur bouleversement peut entrainer à court terme des prises de positions et comportements erratiques chez certains propriétaires vendeurs, avec risque de diminution temporaire des mises sur le marché, et de tensions sur les prix.
Dans ces conditions, le nombre de ventes dans l'ancien devrait atteindre un volume de mutation inférieur à celui de 2010. Quant au prix, il est erroné de pronostiquer, comme cela a été fait ici où là, une évolution moyenne sur les douze prochains mois de + 3 à + 6 %, car il n'y a plus l'homogénéité du
marché immobilier de la dernière décennie. Toutefois, le marché de Paris intramuros et des quartiers historiques des grandes villes dynamiques de Province, comme Lyon, Nantes, Bordeaux ou Montpellier, évoluerait au-delà de + 10 %. Quant au marché de la Petite et de la Grande Couronne de Paris, il devrait rester dynamique avec toutefois une évolution inférieure à + 10 % sur l'année.
Pour les marchés immobiliers régionaux, la hausse sera plus modérée qu'en 2010 et se situera entre + 3 % et + 5 %. Quant au marché du neuf, il restera assez soutenu sans l'être toutefois autant qu'en 2010 en raison notamment des nouvelles conditions fiscales liées à l'investissement locatif. Le "PTZ +" introduit depuis le 1er janvier dernier, plus favorable pour le neuf que pour l'ancien dans les zones de marché immobilier tendu, devrait soutenir l'activité de promotion immobilière. Au final, on peut raisonnablement penser que la part des investisseurs dans le neuf, largement majoritaire en 2010, devrait se rééquilibrer au bénéfice des accédants à la propriété.
je loue depuis 10 ans une maison avec un loyer de 2000 euros mensuel, j ai déboursé 240 000 euros de loyers pour celui qui me la loue, je me demande si je vais acheter ma maison pour les 10 prochaines années, mais j hésite car je ne sais pas si c et bien d acheter ou de louer.
Donc est-ce qu'il s'agit d'un jeu de chaises musicales où je vends un bien pour en acheter un autre (donc là ça fonctionne en circuit fermé), ou bien j'achète un bien en m'endettant sur un prêt de 20-30 ans.
Quelqu'un connaît cette proportion ?
D'autant plus que c'est cet indicateur qui reflète réellement le marché.
Par ailleurs, le chiffre serait bien plus intéressant s'il concernait une agglomération, puis qu'il était compléter par celui de la région. Le prix au m2 d'une agglomération étant bien plus élevé que celui de la région, la moyenne n'est pas significative du prix réel du marché.
en effet, on peut raisonnablement se demander si ca ne s'apparente pas a de la publicite. pour que l'article soit complet, il aurait ete bon de completer l'etude avec la situation cote proprietaire/acheteur, qui doit aujourd'hui s'endetter sur 20 ans min dans le cas de bons revenus pour acheter un 3 pieces.
la menace d'inflation est en effet la raison. mais bon en cas d'inflation forte, les loueurs sont plus frileux et depensent moins et vont donc pas forcement louer un 2 pieces a 1100eur/mois le logement BBC que vous venez d'acheter. de meme, les salaires n'augmentent pas assez pour compenser l'inflation, alors le credit coute d'autant plus cher a payer. donc, je suis sceptique quant a l'immobilier actuel comme investiseement refuge.
Le conflit d'intérêt est là : l'absence voulue de statistiques exhaustive et fiables comme dans les autres pays de l'OCDE.
L'assiette des droits de mutation suffirait à construire cette base statitisque. Et les statisticiens de l'insee, de Bercy ou de la Banque de France (qui suit aussi le sujet) pourraient tout à fait sortir des chiffres officiels.
Mais non ... cela arrange bien du monde. Collectivités locales comprises (droit de mutation ... proportionnel au prix de vente).
elle a péter mais c'est vrai, on a oublié, il n'y a que vingt ans !
les banques se sont retrouvés avec des biens ayant perdus 30 % de leur valeur et on ne sait ce que sont devenus les picsou avec leurs emprunts !
Bon courage, et rappelez vous que le mistigri fini toujours dans la main de quelqu'un.
"étrangers non résidents ne représente que 7,5% " est-ce le pourcentage détenu par les etrangers ou le pourcentage des achats annuels par des étrangers?
Les étrangers gardent en général leur biens moins longtemps que les français,
Je pense que le pourcentage des biens détenus par des étrangers est bien moins que 7,5% de l'immobilier de Paris intramuros.
La plus-part sont d'ailleurs loués.
Une autre interrogation tout de même : Les prix augmentent, le pouvoir d?achat baisse, la crise économique et sociale est là, une étude vient de pointer qu?il ya beaucoup de mal logés en France. .Mais qui donc achète encore pour stimuler le marché ? Il y a une telle différence entre l?évolution du pouvoir d?achat et de les prix de l?immobilier que j?ai du mal à comprendre...
Et votre article n?apporte aucune information complémentaire sur ce sujet. QUi plus est, votre article nie toute cette partie acheteur, vous ne fournissez que le point de vue des notaires...
Au final j?ai de plus en plus de déception en lisant la presse, en écoutant les médias : Pourquoi donc présentez vous ici une synthèse du seul avis des notaires. Si seule la synthèse d?une partie à un sens, au lieu d?en faire une synthèse, mettez directement un lien vers la note de conjoncture des notaires. Cela m?éviterais de perdre du temps à lire une synthèse et après le texte dans sa globalité et cala fera économiser du temps et donc de l?argent au journal « La Tribune ». J?aurais aimé que le journaliste apporte des éclairages contradictoires, et ne soit pas uniquement le porte voix des notaires... Car au final, cet article n?apporte aucun autre point de vue, ce n?est que de la reprise de la redite avec qui plus est, la caution de votre journal qui est censé avoir une image de sérieux...
C'est simple: les français anticipent une forte hausse de l'inflation dans les 10 ans à venir. Or, l'expérience prouve que le meilleur rempart contre l'inflation est la détention d'actifs réels comme l'immobilier qui, contrairement à l'or procure un revenu (location).
que les promoteurs en profitent pour augmenter leurs prix et leurs marges
et que donc les subventions ne profitent pas au locataires mais aux promoteurs
Sarko cherche des économies, qu'il supprime ces niches fiscales et qu'il maintienne la déductibilité des intérêts pour les résidences principales.
que les promoteurs en profitent pour augmenter leurs prix et leurs marges
et que donc les subventions ne profitent pas au locataires mais aux promoteurs
Sarko cherche des économies, qu'il supprime ces niches fiscales et qu'il maintienne la déductibilité des intérêts pour les résidences principales.