Travailleurs sans papiers : patronat et syndicats trouvent un terrain d'entente

Pour la première fois, des dirigeants patronaux et des syndicats ont signé un texte commun définissant, selon eux, les critères permettant aux salariés sans papiers d'obtenir un titre de séjour. Les parties signataires ont demandé un rendez-vous "urgent" au ministre du Travail, Xavier Darcos.

Pour la première fois, des dirigeants patronaux ont signé avec des syndicats un "texte commun" qui définit, selon eux, les critères permettant aux salariés sans papiers d'obtenir une autorisation de travail et le titre de séjour qui en découle. 

Dans un communiqué commun diffusé ce lundi, deux organisations patronales, la CGPME et Ethic, le Syndicat national des activités du déchet, l'entreprise Veolia Propreté ainsi que les syndicats CGT, CFDT, Unsa, FSU et Sud, ont fait savoir qu'ils étaient arrivés à "une approche commune" qui "n'a pas vocation à prendre position sur la question de la régulation des flux migratoires en France", mais qui "se veut pragmatique, constructif et positif", ont-ils précisé.

Le texte a été soumis lundi au ministre du Travail Xavier Darcos, avec lequel les parties signataires jugent un rendez-vous "souhaitable et urgent". Les interventions gouvernementales au sujet de la grève de plusieurs milliers de salariés sans-papiers sont rares. La plupart des ministres, y compris celui du Travail, renvoient la balle à leur collègue Eric Besson, ministre de l'Immmigration .

En grève depuis le mi-octobre

Depuis mi-octobre, environ 6.000 sans-papiers de plus de 2.100 entreprises se sont mis en grève pour exiger des critères clairs de régularisation par le travail, avec le soutien de onze syndicats ou associations. Une nouvelle circulaire diffusée fin novembre aux préfets et précisant les critères à prendre en compte pour l'admission exceptionnelle au séjour des salariés étrangers n'a pas mis fin au conflit.

Parmi eux, des intérimaires, mais aussi des travailleurs du secteur de la propreté (une trentaine ont occupé en avril 2009 un site de la société de traitement de déchets Taïs, filiale de Veolia Propreté, à Villeneuve-le-Roi dans le Val-de-Marne), de la restauration (le mouvement de grève a été ouvert par neuf cuisiniers du restaurant La Grande Armée à Paris), du gardiennage, du BTP et des aides à domicile.

On estime officiellement qu'il y a entre 200.000 et 400.000 travailleurs en situation irrégulière en France ; 2.800 d'entre eux seulement ont été régularisés lors d'un  précédent mouvement de protestation, coordonné notamment par la CGT et Droits Devants!.

Commentaires 4
à écrit le 10/03/2010 à 3:30
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ben ouala ... ce sont definitivement les citoyens qui font le boulot des politicards. Ces derniers sont maintenant payés à ne rien foutre d'autre qu'à faire campagne pour retrouver leurs fromages tous les 5 ans.

à écrit le 09/03/2010 à 22:59
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Le législateur français est très fort pour sortir des textes suffisamment peu clairs pour que personne ne comprenne. En attendant, on crée des conflits et de la délinquance, peut-être pour faire pression, diviser pour régner ou ne pas appliquer?

à écrit le 09/03/2010 à 16:15
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c'est sur que sans eux il y aurait entre 200 et 400000 chomeurs en moins à condition qu'on oblige ces chomeurs à accepter le travail

à écrit le 09/03/2010 à 6:43
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Comment font ils pour bosser sans papier, quand je vois le paquet de justificatifs à fournir pour la moindre opération administrative !!! soit ils passent au travers (l'Etat ferme les yeux) soit les lois ne sont faites que pour emm..der le citoyen "l...

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