France : les services affichent un fort taux de croissance, l'emploi redémarre dans le secteur

Le secteur français des services affiche en mai une croissance au plus haut depuis septembre 2006, même si des difficultés liées au surenchérissement des coûts demeurent. Pour la première fois depuis mai 2008, l'emploi redémarre, timidement.

Le secteur français des services a affiché en mai son plus fort taux de croissance depuis septembre 2006, selon l'enquête de confiance auprès des dirigeants menée par Markit Economics et publiée ce jeudi.

L'indice - dit indice PMI des services -, annoncé à 61,9 en première estimation le 21 mai, est ressorti à 61,4, contre 59,2 en avril, bien au-dessus de la barre de 50 à partir de laquelle il rend compte d'une expansion de l'activité.

Après onze mois de contraction de l'activité qui a suivi la faillite de la banque américaine Lehman Brothers en 2008, le secteur français des services en est ainsi à son neuvième mois d'expansion, malgré un coup de mou au premier trimestre 2010.

Reprise de l'emploi mais inflation des coûts

Cet "élan de croissance", indique Markit, s'explique par une forte hausse des volumes des nouvelles affaires et du travail en cours. Plus d'un tiers des entreprises interrogées ont en effet enregistré une augmentation de leurs nouvelles affaires en mai et la charge de travail croissante a entraîné une hausse de l'emploi pour la première fois depuis mai 2008, avec un sous-indice correspondant qui a atteint 50,5, contre 49,3.

Cependant, souligne Markit, "certaines entreprises interrogées signalent que les coûts actuels les incitent à considérer avec prudence la création d'emplois". La croissance de l'emploi, bien que réelle, n'a ainsi été que marginale, environ 14% des répondants ayant signalé une hausse de leurs effectifs contre un peu moins de 10% qui les ont réduits.

Concernant les coûts, le secteur a enregistré une inflation des prix des achats pour le cinquième mois consécutif, bien que cette hausse soit la plus faible depuis février. Les prestataires de services ont  fait état d'une augmentation des prix des carburants et d'autres matières premières que la plupart expliquent par la dépréciation de l'euro face au dollar. Parallèlement, les prix facturés ont chuté de nouveau en mai, prolongeant une tendance observée depuis septembre 2008, même si cette dernière baisse a été la plus faible depuis octobre 2008.

Optimisme pour l'année à venir

Malgré ces difficultés, les prestataires de services demeurent fortement optimistes quant aux perspectives de développement de leur activité au cours des douze prochains mois. Le sous-indice correspondant a atteint son meilleur niveau depuis sept mois avec environ 55% des entreprises interrogées qui anticipent une intensification de leur activité d'ici un an contre moins de 6% qui prévoient une baisse. "Leur confiance se fonde sur l'amélioration de la demande, les prévisions d'expansion de l'activité et la réussite du développement de nouveaux marchés", précise Markit.

Quant à l'indice PMI composite - qui intègre services et industrie - il s'établit à 60,1 en version définitive, un plus haut depuis septembre 2009, contre 60,5 en première estimation et 59,2 en avril.

L'indice PMI manufacturier, publié mardi, a fléchi à 55,8 en mai contre 56,6 en avril tout en continuant de dénoter une croissance soutenue.

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