Deux manifestations d'hommage à Rémi Fraisse, tué par une grenade dans un cortège s'opposant dimanche dernier à la construction du barrage de Sivens dans le Tarn, ont dégénéré samedi à Nantes et à Toulouse.
Violence à Nantes
A Nantes, environ 800 personnes s'étaient réunies, malgré l'appel au calme de l'association d'opposants à la construction de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes et d'Europe Ecologie-Les Verts qui avaient refusé de se joindre à la manifestation. La manifestation a rapidement dégénéré dans le chef-lieu de Loire-Atlantique. Manifestants et forces de l'ordre se sont opposés violemment jusqu'à 20 heures 30. Des vitrines ont été cassées, des poubelles incendiées. Selon la préfecture, des « bouteilles d'acides » ont été jetées sur les forces de police.
Heurts à Toulouse et Dijon
A Toulouse, où 600 personnes s'étaient regroupées, de violents heurts ont également eu lieu. A Dijon, où 250 manifestants ont été comptés, des vitrines ont aussi été cassées. En tout, le ministère de l'Intérieur a affirmé que 34 interpellations ont eu lieu à Nantes et Toulouse. On comptait cinq blessés du côté des manifestants.
Appel au calme et fermeté
Le gouvernement a réagi très fermement à ces événements. Pour Bernard Cazeneuve, le ministre de l'Intérieur, il ne s'agit pas de « manifestations d'hommage à la mémoire de Rémi Fraisse, mais d'exactions et de débordements inacceptables. » La Place Beauvau a, par ailleurs, appelé « chacun au calme. » Matignon a également « condamné avec fermeté » dans un communiqué ces violences qui, selon Manuel Valls, est « une insulte à la mémoire de Rémi Fraisse. »