"J'ai hâte de déployer le maximum d'efforts pour remettre le processus de paix (israélo-palestinien, ndlr) sur les rails afin d'établir la sécurité et la stabilité pour tous les peuples de la région, y compris le peuple israélien", aurait écrit le nouveau président égyptien Mohammed Morsi au chef de l'Etat hébreu, Shimon Peres. Malgré la publication officielle de la lettre par le bureau de Peres, les Frères Musulmans, dont fait partie Morsi, ont démenti mercredi l'existence d'une telle correspondance. Qualifiant ledit courrier de "faux et d'invention", le porte-parole du président égyptien, Yasser Ali, a même accusé deux journaux israéliens d'être responsables de l'imposture.

Crise diplomatique

Joint par l'agence Reuters, un responsable du cabinet de Shimon Peres a assuré de son côté que la lettre avait bien été envoyée par le président égyptien. "Elle a été reçue par l'ambassadeur égyptien et remise (au cabinet de Peres). Le démenti était attendu en raison de la publicité faite autour de la lettre dans les médias israéliens et égyptiens", précise le cadre.

La classe politique israélienne ne voyait pas d'un bon oeil la victoire électorale des islamistes dans l'Egypte de l'après-Moubarak en juin dernier. Elle redoute notamment que le traité de paix historique signé en 1979 entre l'Etat hébreu et l'Egypte ne fasse, à terme, les frais du succès des Frères musulmans. Pour cause, si Mohamed Morsi a promis de respecter les traités internationaux signés par l?Égypte, les Frères musulmans estiment, quant à eux, que certains accords méritent des ajustements.