Le tourisme égyptien se redresse mais reste fragile

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Le tourisme égyptien se redresse mais reste fragile[reuters.com]
(Crédits : Reuters.com)

par Michael Georgy

LE CAIRE (Reuters) - Après trois ans de déclin, le secteur du tourisme égyptien pourrait retrouver l'année prochaine son niveau d'avant la chute d'Hosni Moubarak, en janvier-février 2011, et les troubles qui ont fait fuir les visiteurs étrangers, estime le ministre du Tourisme, Hicham Zaazou, dans une interview accordée à Reuters.

Pour l'année en cours, les autorités égyptiennes estiment que le nombre de touristes pourrait augmenter de 5 à 10% par rapport à 2013, année marquée par l'éviction du président islamiste Mohamed Morsi par l'armée à la suite de vastes manifestations de rue.

Mais le secteur demeure fragile. Le ministre du Tourisme redoute particulièrement l'impact d'éventuelles infiltrations liées aux djihadistes de l'Etat islamique.

"Cela représente naturellement une menace, nul ne peut le nier", a-t-il dit dans cette interview accordée tard dimanche soir.

Le tourisme égyptien a généré jusqu'à 12,5 milliards de dollars de revenus annuels. En 2013, les revenus du secteur étaient moitié moindres, les troubles politiques ayant dissuadé les touristes étrangers de se rendre sur les sites antiques de la vallée du Nil et des stations de la mer Rouge.

"L'idée d'essayer de sécuriser notre pays et de faire en sorte que ce genre de menace n'atteigne pas l'Egypte est au coeur des préoccupations du gouvernement et du président", a ajouté Hicham Zaazou.

Recevant vendredi le secrétaire d'Etat américain John Kerry, en tournée diplomatique pour constituer une coalition internationale contre l'Etat islamique, le président égyptien Abdel Fattah al Sissi a souligné qu'il ne fallait pas cibler uniquement le mouvement d'Abou Bakr al Baghdadi présent en Irak et en Syrie mais aussi frapper d'autres groupes armés.

"Une coalition devrait plutôt s'élargir pour inclure la lutte contre le terrorisme où qu'il soit au Moyen-Orient et en Afrique", a-t-il dit.

Les autorités égyptiennes font notamment état de contacts entre l'EI et le groupe djihadiste Ansar Baït al Maqdis, qui opère principalement dans la péninsule du Sinaï et a tué plusieurs centaines de membres des forces de sécurité depuis la destitution de Morsi en juillet 2013.

Le Caire suit aussi de très près ce qui se passe en Libye, en proie au chaos.

"Nous ressemblons aujourd'hui à une oasis au milieu de ce désert, de ces troubles tout autour de nous, à la fois en Libye et en Irak et en Syrie", a dit Zaazou.

(Henri-Pierre André pour le service français)

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