L'UE et la Chine se réconcilient sur les télécoms

reuters.com  |   |  523  mots

par Robin Emmott

BRUXELLES (Reuters) - L'Union européenne a mis fin à son différend de longue date avec la Chine sur les équipements de télécommunications, a annoncé lundi le commissaire au Commerce Karel de Gucht.

En levant sa menace de sanctions contre les importations chinoises, la Commission européenne sortante apporte une note d'apaisement bienvenue dans les relations entre les deux puissances commerciales.

"L'UE et la Chine ont réglé le cas des télécoms", a déclaré Karel de Gucht dans un communiqué, en rappelant que l'UE avait à coeur à faire respecter une stricte égalité de traitement entre ses entreprises et celles de ses partenaires stratégiques comme la Chine.

L'enquête avait été ouverte le 15 mai 2013 mais, comme l'a rapporté Reuters le 8 octobre, Karel de Gucht espérait parvenir à un accord avant l'installation du nouvel exécutif européen début novembre, tandis que la Chine oeuvrait aussi à un apaisement susceptible d'ouvrir la voie à un accord de libre-échange entre les deux puissances.

Le règlement du contentieux vient ainsi confirmer le réchauffement des relations commerciales bilatérales déjà bien engagé après la visite du président Xi Jinping à Bruxelles en mars.

"L'enquête sur les réseaux de télécommunications mobiles en provenance de Chine ne sera pas poursuivie", a déclaré Karel de Gucht.

Les Européens soupçonnaient les équipementiers chinois Huawei et ZTE de bénéficier d'aides publiques pour baisser leurs prix et prendre des parts de marché au détriment des Ericsson, Nokia Siemens Networks et autres Alcatel-Lucent.

LA PART DE MARCHÉ DE HUAWEI MULTIPLIEE PAR 10

Selon un document de travail auquel Reuters a pu avoir accès, la part de marché de Huawei sur le marché européen des équipements télécoms est passée de 2,5% en 2006 à 25% actuellement, une percée spectaculaire qui n'a pu être possible qu'avec des aides publiques.

Huawei et ZTE pratiquent des prix inférieurs de 18% à ceux des fabricants européens, montrait aussi le document.

Après plus d'un an de tractations, Karel de Gucht et le ministre chinois du Commerce, Gao Hucheng, ont conclu un accord le 18 octobre, deux jours après le sommet Asie-Europe de Milan auquel a participé le Premier ministre chinois Li Keqiang.

Selon Karel de Gucht, Pékin a accepté de discuter d'une limitation des crédits à l'exportation accordés aux entreprises chinoises, pour se mettre en conformité avec les règles internationales

Celles-ci, établies par l'Organisation de la coopération et de développement économiques (OCDE), prévoient un plafonnement des crédits à l'exportation, qui prévoient des taux d'intérêts minimum et des délais maximaux de remboursement, ainsi qu'un processus transparent.

Les deux parties ont convenu de mandater une autorité indépendante pour surveiller la part de marché des groupes télécoms chinois en Europe et les entreprises européennes en Chine.

L'UE et la Chine coopéreront dans la recherche industrielle et se sont mis d'accord sur une égalité de traitement des entreprises dans les projets publics de recherche et de développement.

(Véronique Tison pour le service français)

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