LONDRES (Reuters) - L'Ecosse pourrait voter à nouveau sur la question de son indépendance dans un délai de deux ans en raison de la stratégie intransigeante adoptée par la Première ministre britannique Theresa May pour négocier le Brexit, a estimé l'ancien Premier ministre écossais Alex Salmond, vendredi.

Les Ecossais s'étaient prononcés en 2014 à 55% contre une sortie du Royaume-Uni mais l'actuelle chef du gouvernement Nicola Sturgeon estime que ses compatriotes sont désormais plus enclins à un divorce avec Londres après le référendum sur le Brexit.

Si les Britanniques se sont prononcés à 52% en faveur d'une rupture avec l'Union européenne, les Ecossais ont voté à 62% en faveur d'un maintien dans le bloc communautaire.

Sturgeon a présenté au gouvernement britannique une série de propositions sur la position de l'Ecosse, y compris la possibilité pour celle-ci de maintenir son accès au marché unique européen en restant dans le Royaume-Uni.

"Si le gouvernement rejette le projet de compromis de Nicola Sturgeon, alors je pense qu'un référendum sur l'indépendance est très probable", a commenté Salmond sur la radio de la BBC.

"Et je pense que dans ce contexte, dans cette période de deux ans, le camp du 'oui' pourrait l'emporter cette fois", a-t-il poursuivi.

Les enquêtes d'opinion montrent pour l'instant que le soutien à l'indépendance de l'Ecosse demeure minoritaire au niveau de 2014 et ce, malgré l'annonce du Brexit.

(Kate Holton; Pierre Sérisier pour le service français)