Deux nouvelles arrestations dans l'enquête sur l'attaque de Londres

reuters.com  |   |  376  mots
Deux nouvelles arrestations dans l'enquete sur l'attaque de londres[reuters.com]
(Crédits : Neil Hall)

LONDRES (Reuters) - La police britannique a annoncé vendredi avoir procédé à deux nouvelles arrestations dans l'enquête sur l'attaque de mercredi à Londres mais ignore toujours si l'agresseur, Khalid Masood, tué par les forces de l'ordre, a bénéficié de complicités.

Mark Rowley, le chef des services antiterroristes de la police londonienne, a ajouté que les enquêteurs tentent notamment de déterminer s'il a été en contact avec d'éventuels commanditaires.

"Notre enquête vise à comprendre ses motivations, son action et ses associés", a dit Rowley.

"Même s'il n'existe toujours aucune preuve de nouvelles menaces, vous comprendrez notre détermination à établir s'il a agi totalement seul, inspiré peut-être par de la propagande terroriste, ou si d'autres l'ont encouragé, soutenu ou dirigé", a-t-il poursuivi.

Au total, neuf personnes sont toujours en garde à vue; une femme a été remise en liberté conditionnelle.

Le bilan de l'attaque, revendiquée par l'organisation Etat islamique (EI), s'est alourdi à quatre morts, un homme de 75 ans ayant succombé jeudi à ses blessures. On compte aussi une cinquantaine de blessés, dont deux étaient dans un état critique ce vendredi matin.

L'auteur de l'attaque a été tué par les forces de l'ordre après avoir précipité sa voiture sur des passants qui se trouvaient sur le pont de Westminster puis agressé des policiers à l'arme blanche.

"Nous avons identifié le terroriste mort sous le nom de Khalid Masood. Nous savons à présent que son nom de naissance était Adrian Russell Ajao", a ajouté Rowley.

Cet homme de 52 ans né dans le Kent et converti à l'islam avait eu des démêlés avec la justice, notamment pour agression ou détention d'armes à feu mais jamais pour des affaires de terrorisme.

Il était apparu en marge d'investigations pour terrorisme et avait attiré l'attention du service de renseignement du MI5 mais ne faisait l'objet d'aucune enquête en cours et aucun renseignement antérieur n'évoquait une possible intention de monter une attaque terroriste.

Dans un message relayé par son organe de propagande Amaq, l'EI a déclaré qu'il était "un soldat de l'Etat islamique". Mais l'existence de liens entre Masood et le groupe djihadiste n'a pas été établie.

(Kate Holton et David Milliken; Henri-Pierre André pour le service français)