La Grèce plus que jamais lie aide et allègement de dette

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La grece assure qu'elle honorera ses echeances en juillet[reuters.com]
(Crédits : Alkis Konstantinidis)

par Renee Maltezou

ATHENES (Reuters) - Le ministre grec des Finances Euclide Tsakalotos a démenti mardi une information du journal allemand Bild selon laquelle la Grèce pourrait décider de refuser l'octroi d'une nouvelle tranche d'aide si cela ne s'accompagnait pas d'un allègement de sa dette.

L'information publiée par le quotidien allemand à grand tirage avait pesé sur l'euro dans les premiers échanges de la séance européenne, la monnaie unique tombant à 1,1108 dollar avant de se repasser au-dessus de 1,12 dollar.

"Le Bild a déformé ce que j'ai dit hier. Je n'ai jamais dit que la Grèce ne rembourserait pas sa dette en juillet. La question ne se pose pas", a-t-il déclaré à Reuters.

"Ce que j'ai dit, c'est que la question de ce déboursement (d'une tranche d'aide) ne se posait pas parce que toutes les parties conviennent que nous avons tenu nos engagements. Mais le gouvernement grec estime qu'un déboursement sans clarté sur la dette n'est pas suffisant pour relancer l'économie grecque."

La Grèce a besoin de nouveaux crédits pour rembourser 7,3 milliards d'euros qui arrivent à échéance en juillet.

Lors de la dernière réunion de l'Eurogroupe le 22 mai, les ministres des Finances de la zone euro ne sont pas parvenus à un accord permettant le déblocage d'une nouvelle enveloppe d'aide, en partie en raison d'un différend sur le rôle du Fonds monétaire international (FMI) dans ce programme d'assistance.

Une nouvelle réunion est prévue le 15 juin et Euclide Tsakalotos a dit lundi attendre à cette occasion un accord sur des mesures d'allègement de la dette.

Le porte-parole du gouvernement grec Dimitris Tzanakopoulos a lui aussi démenti l'information du Bild ajoutant qu'un accord sur l'allègement de la dette pourrait être trouvé d'ici au 15 juin.

"Ce n'est pas exact", a déclaré Tzanakopoulos à Reuters. "Il y aura une solution le 15 juin."

Le Premier ministre grec a dit lundi, lors d'entretiens téléphoniques séparés avec la chancelière allemande Angela Merkel et le président français Emmanuel Macron, que son pays avait besoin "d'une solution claire sur la dette", a rapporté un représentant du gouvernement grec. Ce dernier a ajouté qu'Alexis Tsipras avait évoqué la question avec le président du Conseil européen Donald Tusk, mardi.

Afin de convaincre le FMI de s'impliquer dans le programme d'assistance, comme le souhaite Berlin, le Parlement grec a adopté le 18 mai de nouvelles réformes, une baisse des pensions de retraite et des hausses d'impôts.

(Renee Maltezou, Véronique Tison et Marc Joanny pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)