François-Henri Pinault retenu brièvement par des salariés de la Fnac et de Conforama

Une cinquantaine de salariés de la Fnac et de Conforama, où 1.200 suppressions de postes sont prévues, ont bloqué mardi pendant près d'une heure, dans un taxi, le PDG de leur groupe, François-Henri Pinault, avant qu'il ne soit dégagé par la police.

Après la séquestration des dirigeants de Continental, Caterpillar et 3M par des salariés très remontés, c'était au tour de François-Henri Pinault d'être bloqué par des salariés de ses enseignes Fnac et Conforama.

Le PDG, qui sortait d'un comité européen de PPR à Paris mardi, a été bloqué une heure dans un taxi à proximité du 164 rue de Javel (XVème arrondissement de Paris) où se tenait la réunion. Les forces de police sont alors intervenues pour que le véhicule puisse poursuivre son chemin. Après 19 h, les salariés ont tenté de bloquer la rue de la Convention, toute proche, avant de se faire refouler par la police.

Pendant que François-Henri Pinault était bloqué, les salariés scandaient "Pinault sale escroc, la crise elle a bon dos". Ils avaient barré la rue avec des poubelles et déployé une banderole sur laquelle était inscrit : "Actionnaires PPR: 420 millions d'euros, salariés Fnac: 400 postes supprimés, Non à la fermeture de la Fnac Bastille" à Paris.

Les deux enseignes Fnac et Conforama, touchées par la baisse de la consommation en France en raison de la crise, ont annoncé le 18 février des "plans d'économies" qui pourraient se traduire au total par la suppression de 1.200 postes dans l'Hexagone.

Le PDG, qui s'est dit "attentif" aux propositions, selon des sources syndicales, avait invité un représentant syndical de la Fnac et un représentant de Conforama à s'exprimer pendant la réunion du comité européen. Ce dernier, composé de représentants des salariés du groupe PPR, a voté une motion "contre les restructurations et les suppressions d'emplois", "demandant de réinvestir dans le groupe les dividendes versés aux actionnaires", a indiqué la CGT.

Commentaire 1
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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encore un exemple parmis tant d'autres, ça devient la routine. Quelle misère!!

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