Liliane Bettencourt sera interrogée par la brigade financière avant la fin du mois

La brigade financière souhaite interroger la milliardaire dans le cadre des enquêtes préliminaires ouvertes par le parquet de Nanterre. Liliane Bettencourt, qui se trouve actuellement en villégiature aux Baléares sera entendue la semaine prochaine a assuré son avocat.

Liliane Bettencourt sera entendue la semaine prochaine par la brigade financière dans le cadre des enquêtes préliminaires ouvertes par le parquet de Nanterre, a-t-on appris auprès de son avocat, Me Georges Kiejman. Dans Paris Match, ce dernier évoque la possibilité de révoquer la donation faite par la milliardaire à sa fille, Françoise Meyers-Bettencourt, d'une participation de 30,98% dans L'Oréal, une "arme atomique entre la mère et la fille" selon le magazine.

"Elle a demandé à tout le monde de se mettre au travail et de voir ce qui pouvait se passer", a confirmé à Reuters l'entourage de la milliardaire. Avec la nouvelle demande de mise sous tutelle déposée par sa fille, "elle estime que toutes les limites ont été franchies. Elle ne décolère pas". Outre un communiqué envoyé des Baléares, en Espagne, où elle est en villégiature, Liliane Bettencourt a publié vendredi l'état de son patrimoine, qui s'élève à 15,6 milliards d'euros, ainsi que l'organisation de sa succession.

Elle précise que son légataire universel disposera d'un peu moins de 8% de sa fortune, contre plus de 92% pour sa fille et ses deux petits-fils, uniquement après sa mort.
Ce légataire universel serait le photographe François-Marie Banier, à en croire des enregistrements clandestins à l'origine de la saga politico-financière qui a commencé mi-juin.
Françoise Meyers-Bettencourt, la fille unique de la milliardaire, a engagé des poursuites pour "abus de faiblesse" contre François-Marie Banier, qui aurait bénéficié d'un milliard d'euros de dons de l'héritière de L'Oréal.Liliane Bettencourt dit dans son premier communiqué apprendre "avec grande satisfaction et soulagement le rejet de la deuxième demande de mise sous tutelle" par sa fille.
Le procureur de Nanterre, Philippe Courroye, a cependant simplement estimé jeudi qu'une nouvelle demande de mise sous tutelle serait irrecevable si elle ne s'accompagnait pas d'une expertise médicale.

Dans un courrier à l'avocat de Françoise Meyers-Bettencourt, le magistrat invite Me Olivier Metzner à s'adresser directement au juge des tutelles pour une telle démarche, a-t-on précisé à son cabinet.
Liliane Bettencourt, qui est âgée de 87 ans, a refusé de se prêter jusqu'à présent à une expertise médicale.
Pour Me Metzner, le parquet ne remplit pas ses obligations légales "d'assumer la protection des personnes en état de faiblesse" en ne saisissant pas lui-même le juge des tutelles. "J'aimerais pouvoir croire que cet acharnement va s'arrêter", écrit pour sa part Liliane Bettencourt. Elle souligne avoir "assuré la fortune" de sa fille et de ses deux petits-fils.

"Je souhaite ardemment qu'ils jouissent de leur vie et de leur liberté comme j'entends continuer à le faire moi-même", ajoute Liliane Bettencourt, dont les dons au photographe François-Marie Banier sont au coeur du procès intenté par sa fille pour "abus de faiblesse." Sur ses choix et ses donations, l'héritière de L'Oréal promet qu'elle va continuer à vivre "sans rendre de comptes à personne". "Que ma fille ait la décence d'attendre le jour de ma mort pour savoir ce que j'aurais librement décidé dans mon tout dernier testament", conclut Liliane Bettencourt.
Dans un note accompagnant son communiqué, la milliardaire souligne que son patrimoine s'élevait au 1er mars 2010 à 15,6 milliards d'euros, dont 14,5 milliards représentant sa participation de 30% au capital de L'Oréal.

L'héritière de L'Oréal précise en avoir donné la nue-propriété à sa fille ainsi qu'a ses deux petits-enfants et n'en avoir conservé que l'usufruit. Mais, "si les tracas faits à Mme Liliane Bettencourt doivent se traduire par des ennuis judiciaires, la révocation pourrait suivre", prévient Me Kiejman dans Paris Match. Au sujet de ses biens immobiliers, elle ajoute en avoir donné la nue-propriété à sa fille et ses deux petits fils pour une valeur de 20 millions d'euros et, là encore, n'en conserver que l'usufruit. Liliane Bettencourt souligne encore avoir porté au fil des années, entre 1974 et 2009, la part dont héritera sa fille unique et ses deux petits-enfants "à plus de 92%", alors que l'obligation légale est de 50%.

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