Malgré la remontée brutale du chômage en mai et juin, venue annuler l'embellie du début de l'année, tout n'est pas perdu sur le front de l'emploi. Indicateur avancé du marché du travail, l'évolution des effectifs intérimaires s'affiche en juin en hausse (+7,9% par rapport à juin 2010) après le décrochage de 10% enregistré en mai, selon le baromètre publié jeudi par le Prisme.

La progression des cadres et des professions intermédiaires se confirme (+13,6%), annonce l'organisme. L'effectif des ouvriers grimpe également, de 12,2%. En revanche les effectifs employés enregistrent une baisse de 3,6%.

L'industrie, locomotive de l'emploi intérimaire

Fait surprenant, c'est l'industrie qui continue de tirer la reprise de l'intérim. Ses effectifs intérimaires ont augmenté de 14,8% en juin. Alors que le secteur perd structurellement des emplois depuis 2002 (40.000 en moyenne par trimestre et jusqu'à 150.000 au plus fort de la crise), il a été pour la première fois en dix ans créateur net d'emplois au premier trimestre, selon l'Insee.

Les régions connaissent par ailleurs de fortes disparités en termes d'évolution mensuelle des effectifs intérimaires. L'Alsace (+28,9%), la Franche-Comté (+19,7%) et la Haute Normandie (+17,7%) enregistrent les plus fortes progressions. En revanche, l'Ile-de-France connaît un tassement de 1,5%, le Languedoc-Roussilon, de 6,9% et la Provence-Alpes-Côte d'Azur, de 4%. Un ralentissement qui ne reflète pas la tendance observée depuis le début de l'année, puisque ces trois régions connaissent, depuis six mois, des progressions oscillant allant de 3% à 7%.