Nouvelle dégradation du moral des industriels en décembre

Le moral des industriels français s'est de nouveau dégradé en décembre, les chefs d'entreprise constatant un fléchissement de la conjoncture industrielle, selon l'Insee publié.
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Le moral des industriels français s'est de nouveau dégradé en décembre, selon l'indice de l'Insee publié ce vendredi. L'indicateur synthétique du climat des affaires dans l'industrie s'est ainsi replié de deux points par rapport à novembre, à 94 points, et se situe sous sa moyenne de longue période, précise l'Insee.
Pendant la crise de 2008, l'indicateur s'était déjà enfoncé sous cette moyenne, fixée à 100 points. Il avait chuté à l'époque autour de la barre des 70 points, pour ne retrouver des valeurs supérieures à 100 points que fin 2010.

L'indicateur du climat des affaires en France, calculé à partir des réponses des chefs d'entreprise des principaux secteurs d'activité, perd de son côté un point entre novembre et décembre, à 92 points, toujours significativement en dessous de sa moyenne de longue période, ajoute encore l'Insee.
Les entrepreneurs de l'industrie manufacturière estiment que leur activité passée a nettement baissé, à un niveau très inférieur à la moyenne de longue période.

Les stocks de produits finis se sont légèrement allégés et retrouvent un niveau jugé normal. Les carnets de commandes globaux se dégarnissent sensiblement et sont désormais considérés comme peu étoffés. Quant au niveau des carnets de commande étrangers, il augmente légèrement en décembre mais est toujours jugé faible.

Les perspectives générales, qui représentent l'opinion des industriels sur l'activité de l'industrie dans son ensemble, continuent de se replier, à un niveau très inférieur à leur moyenne de longue période.

Dans les industries de l'agroalimentaire, l'activité des derniers mois a ralenti. Dans les équipements électriques, électroniques, informatiques et machines, l'activité passée est toujours jugée peu dynamique. Dans la branche automobile, l'activité passée est jugée moins dynamique également. Les stocks de produits finis se sont dégarnis mais sont toujours jugés lourds. Les carnets de commandes globaux se dégradent très fortement. En revanche, les carnets de commandes à l'étranger se regarnissent sensiblement. Dans les "autres matériels de transport", l'activité passée a encore progressé et est désormais jugée dynamique. Dans les secteurs de la chimie, de la pharmacie et de la métallurgie, les entrepreneurs estiment que leur activité passée est faible, tandis que dans le secteur du caoutchouc celle-ci est jugée plus dynamique.

Commentaires 3
à écrit le 18/12/2011 à 11:59
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Heu... c'est le bienfait de la mondialisation ? Quand on exporte son entreprise dans le tiers monde pour avoir plus d'esclaves ... on doit aussi contrôler la technologie que l'on exporte, non ? Maintenant, faire preuve de créativité ! Les pays émerge...

à écrit le 16/12/2011 à 11:16
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Il ne faut pas s'attendre à ce que l'industrie et surtout la grande cohorte des PME - celles qui paie l'IS "plein pot" contrairement aux grands donneurs d'ordres- soient optimistes... On a tous en mémoire les dégats de 2008-2009, on donc a compris de...

à écrit le 16/12/2011 à 9:44
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Comment garder le moral devant tant d'immoralité? Les multitudes d'affaires ,qui donnent lieu à des turpitudes politiques et sordides,font de ce pays,un Etat peu recommandable,pour établir avec sérénité une activité et une continuité des affaires.

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