"Il l'est globalement (solide, ndlr), mais il y a un certain nombre de banques ou d'établissements qui posent problème. Dès le début de ma prise de fonction, nous avons eu à faire face à deux situations, le CIF, et Dexia", a déclaré M. Ayrault, invité de "Tous politiques" France Inter/le Monde/AFP. Le cas du CIF est "très important parce que c'est aussi le financement du logement", a déclaré M. Ayrault, qui n'a pas détaillé plus avant quels étaient les autres établissements qui pourraient être problématiques.
Garantie de l'Etat
L'annonce samedi soir de l'octroi par l'Etat de sa garantie au CIF, étranglé financièrement faute de disposer d'une base de dépôts, a marqué le deuxième sauvetage public d'un établissement financier en France, après celui de Dexia. L'Etat devrait accorder sa garantie au Crédit immobilier de France à hauteur de 4,7 milliards d'euros, et l'établissement de crédit aux particuliers au bord de la faillite sera géré en extinction, c'est-à-dire qu'il n'octroira pas de nouveaux prêts, ont expliqué dimanche plusieurs sources.
Dégradation
Le CIF dispose de 2,4 milliards de fonds propres et gère un encours de 33 milliards d'euros. Le groupe, qui finance les opérations immobilières des particuliers, a été acculé à demander l'aide publique après la décision de l'agence de notation Moody's de la dégrader de plusieurs crans. Cela a coupé le CIF de son accès aux marchés de financement, dont il dépend presque exclusivement parce qu'il n'a pas de dépôt.
