
Michel Sapin, le ministre du Travail, l'avait annoncé lors de la dernière revalorisation du Smic le 1er janvier dernier: les paramètres utilisés pour revaloriser le salaire minimum interprofessionnel de croissance doivent évoluer. Le ministre reprenait ainsi les conclusions du groupe d'experts (des économistes) chargé de faire des préconisations sur le Smic. C'est fait, avec l'adoption en conseil des ministres de ce 6 février d'un décret fixant les nouvelles règles pour la revalorisation.
Pour le gouvernement, "conformément à l'engagement pris lors de la Grande conférence sociale de juillet 2012, les règles de revalorisation du SMIC sont ainsi modernisées dans le respect de son ambition originelle : garantir le pouvoir d'achat des salariés dont les rémunérations sont les plus faibles et assurer leur participation au développement économique de la Nation".
Tenir compte de l'inflation ressentie par les 20% des ménages ayant les plus faibles revenus
La garantie de pouvoir d'achat sera désormais assurée par l'indexation du SMIC sur l'inflation mesurée pour les ménages du premier quintile de la distribution des niveaux de vie, c'est-à-dire des 20 % des ménages ayant les revenus les plus faibles (au lieu de l'indice des prix à la consommation des ménages urbains dont le chef est ouvrier ou employé, hors tabac). Cet indice permet de mieux prendre en compte les dépenses de consommation réelles des salariés à faible revenu, notamment les dépenses contraintes telles que le loyer.
Nouvelle base pour l'appréciation de l'évolution du pouvoir d'achat
Au titre de la participation au développement économique de la Nation, le SMIC sera également revalorisé sur la base de la moitié du gain de pouvoir d'achat du salaire horaire moyen des ouvriers et des employés, et non plus des seuls ouvriers. Cette évolution permet de tenir compte de la part plus importante que représente aujourd'hui, plus de quarante ans après la création du SMIC (1970), la catégorie professionnelle des employés parmi les les salariés rémunérés au voisinage du SMIC. .
François Bourguignon nouveau responsable du groupe des experts sur le Smic
Enfin, le groupe d'experts sur le SMIC, dont la présidence sera désormais assurée par l'économiste François Bourguignon, directeur de l'Ecole economique de Paris, verra également son fonctionnement évoluer pour renforcer son lien avec les partenaires sociaux : ces derniers seront désormais entendus dans le cadre de la préparation du rapport annuel du groupe se prononçant sur l'évolution du SMIC et l'avis des organisations syndicales et patronales sera annexé au rapport
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a le à :
Les fonctionnaires sont eux tous augmentés sans aucune considération sur un mérite quelconque. Alors que de nombreux salariés n'ont pas de prime d'ancienneté, les fonctionnaires en ont une.
Je ne crois pas qu'il y ait une pénurie de candidats pour les postes de fonctionnaires, mais étant donnés que ce sont des postes où le mérite personnel ne peut être valorisé, à part ceux qui ont une réelle motivation de service public (si il y en a), ce ne sont que des personnes sans ambitions, sans motivation, mais qui savent que réussir un concours un jours leur donne un emploi à vie, quand donne d'autres doivent lutter peut être toute leur vie.
Et personnellement un vrai service public serait au service du public et non de ses salariés qui parasitent le système. Donc des salaires plus faibles qui pourrait se justifier par une plus grande sécurité des contrats.
Si le service public n'avait pas ce pouvoir de nuisances jamais les fonctionnaires n'auraient tous ces avantages, surtout au regard des difficultés économiques actuelles.
"Qu'ils travaillent pour l'Etat, les collectivités territoriales ou la fonction publique hospitalière, leur salaire net moyen est plutôt supérieur au privé."
Source: http://tempsreel.nouvelobs.com/economie/20130131.OBS7387/infographie-combien-gagnent-les-fonctionnaires.html
1. On ne parle pas de vendeur de cacahuètes mais de cadres avec des responsabilités. 2. On ne peut revendiquer d'avoir à la fois un salaire supérieur aux salariés du privé ET, DANS LE MÊME TEMPS, la sécurité de l'emploi; c'est l'un ou l'autre.
2) les cadres sont de fait (certes pas en theorie) a la fois plus protégés du chomage que les employés et mieux rémunérés. Autre exemple, cErtaines professions, indépendamment du statut cadre ou non ne connaissent quasiment pas le chômage et sont très rémunératrices.
Alors parler d "inflation ressentie", là c'est le fou rire dans la salle. Quel énarque pourrait effectivement "ressentir" ce genre de choses, on se le demande ?
Enfin, l'hypocrisie la plus totale serait de faire croire qu'avec un SMIC, on puisse simplement vivre...
Pour le reste...
La vérité est ailleurs.
Vous êtes cinglant .Bravo,en quelques mots vous avez résumé 30 ans d'erreurs.
Vous êtes cinglant.Bravo,en quelques mots vous avez résumé 30 ans d'erreurs.
La personne de 30 ans qui gagne 2000? net paiera plein pot l'impôt sur le revenu, n'aura pas le droit à la prime pour l'emploi, paiera plein pot la taxe d'habitation, n'aura pas le droit à l'aide au logement. Au final l'écart des revenus ne sera pas le double.
le souci est que en france on parle des chiffre brut sans tenir compte de ce qui reste apres impots, taxe + les diverses aides
et a ce petit jeu un smic peut facilement rattraper un salaire a première vu supérieur, magie du système sociale français
je gagne 1600 ?/mois je paye + de 100? d'impots par mois, aucune aide, pas d'apl, pas de prime pour l'emploi etc, etc
=> l'écart de revenu avec un smic est au final assez marginal