Ces patrons du CAC 40 qui ont connu la mise en examen

L'ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde et actuel patron d'Orange, Stephane Richard, a donc été mis en examen pour escroquerie en bande organiséee dans le cadre de l'affaire Tapie-Adidas. Ce ne serait pas une première pour le dirigeant d'une entreprise cotée, comme le rappelle son entourage depuis plusieurs jours. Petit tour d'horizon de ces grands patrons passés par la case "mise en examen".
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Le verdict est tombé. Stéphane Richard, le patron d'Orange qui a passé 48 heures en garde à vue, a été mis en examen pour escroquerie en bande organisée dans l'affaire de l'arbitrage rendu dans le dossier Adidas-Tapie. Mais comme se plaisait à le rappeler sa garde rapprochée depuis plusieurs jours, ce ne serait pas la première fois qu'un patron d'une entreprise cotée se retrouverait dans une telle situation.  "Il y en a eu au moins une petite douzaine avant lui au CAC 40", souffle-t-on chez Orange, d'après Le Monde. Alors qu'en est-il? Petitre revue -non exhaustive - des procédures judiciaires qui ont touché la tête des grands groupes.

  • Les patrons actuellement en exercice :


TOTAL

Christophe de Margerie, l'actuel PDG de Total, avait été mis en examen en juillet 2007 dans le cadre d'une enquête sur des contrats pétroliers et gaziers avec des sociétés iraniennes dans les années 1990 et 2000. A l'époque directeur général de Total, Christophe de Margerie avait été poursuivi pour "corruption d'argents publics étrangers et abus de biens sociaux". En 2007, il avait été interrogé par les juges sur le contrat signé par Total avec la société pétrolière nationale iranienne. Total a conclu une transaction de près de 400 millions de dollars pour mettre fin aux poursuites aux États-Unis, mais est menacé d'un procès en France. Le parquet de Paris a requis à la fin du mois dernier le renvoi en procès de Total et de son patron.

AXA
Henri de Castries, le président du directoire d'AXA, ainsi que Claude Bébéar, l'ex-patron et fondateur d'Axa, avaient été mis en examen en 2001 pour "blanchiment de capitaux aggravés" et placés sous contrôle judiciaire. La société d'assurance-vie luxembourgeoise PanEuroLife, filiale de l'assureur, était suspectée d'avoir favorisé des sorties d'argent aussi massives que discrètes de la France vers le Luxembourg depuis 1996, notamment à des fins de fraude fiscale. Le parquet de Paris a finalement requis un non-lieu général en septembre 2009.

BOUYGUES
Martin Bouygues, le PDG du groupe du même nom avait été mis en examen en 1997 pour "abus de biens sociaux", dans le cadre de l'affaire des versements au bureau d'études Cerail (Compagnie d'études et de rapprochements d'affaires pour l'investissement et la logistique). Martin Bouygues avait été relaxé par le tribunal correctionnel de Lyon en octobre 2003.

  • Ceux qui ont passé la main :


SOCIETE GENERALE

Daniel Bouton, l'ancien PDG de la Société Générale, ainsi que deux directeurs généraux, avaient été mis en examen pour "blanchiment aggravé" dans l'affaire dite du "Sentier II" en janvier 2002. Les trois hommes avaient été entendus dans une affaire de chèques frauduleux entre la France et Israël traités par la Société Générale, qui faisait alors de cet établissement financier l'un des principaux maillons d'une chaîne de blanchiment de fonds. La Société Générale et son président avaient finalement été relaxés en décembre 2008 par le tribunal correctionnel de Paris.

EADS
Noël Forgeard, l'ancien coprésident du groupe aéronautique, Jean-Paul Gut, l'ancien directeur général délégué, et Gustav Humbert, l'ancien PDG d'Airbus ont tous les trois été mis en examen pour "délit d'initié, recel de délit d'initié et diffusion d'informations fausses ou trompeuses aux marchés financiers". L'Autorité des marchés financiers (AMF), l'instance de régulation de la bourse, a finalement mis hors de cause les dirigeants d'EADS et d'Airbus.

FRANCE TELECOM
Didier Lombard, l'ancien PDG de France Télécom, avait été mis en examen en juillet 2012 pour "harcèlement moral" et "entrave au fonctionnement du comité d'entreprise et du comité d'hygiène et de sécurité" - des organes paritaires direction-syndicats dans le cadre de l'enquête sur la vague de 80 suicides qu'avait connu son entreprise en 2008 et 2009. L'ex-numéro deux du groupe, Louis-Pierre Wenes, et l'ancien directeur des ressources humaines, Olivier Barberot, avaient également été mis en examen. Depuis 2010, l'affaire fait l'objet d'une instruction judiciaire au Pôle de Santé publique du parquet de Paris. L'enquête touche bientôt à sa fin.


Pour aller plus loin: Affaire Tapie: qui est l'insaisissable Stéphane Richard?
 

 

Commentaires 6
à écrit le 13/06/2013 à 19:33
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par qui son nommer tous ses pirates, la France va mal cela ne m'étonne pas

à écrit le 13/06/2013 à 14:09
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Le point commun de tous : tous aboutis sur un non-lieu. Justice à deux vitesse ...

à écrit le 13/06/2013 à 9:40
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pfffff! on en est plus à un près !

à écrit le 12/06/2013 à 23:13
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cela voulait laver plus blanc on est servi ..Mais heureusement médiapart a sorti l'affaire cahuzac , homme de gauche , sinon on pouvait imaginer cette gauche vertueuse ..mais si hypocrite (la droite aconte des"bobards") ..Bref quel pays...

à écrit le 12/06/2013 à 17:41
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cela se voit qu'ils tirent sur les victimes avec ou sans leurs cabinets d'avocats.... ils devraient rejoindre les services secrets actifs de la grande Allemagne toute puissante, ils seraient contents là-bas. Laissez les partir on s'en fiche royalemen...

le 12/06/2013 à 18:50
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France, je veux bien coucher avec vous ce soir, vous avez des idées admirables

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