" Et si l’heure du ‘bien’ français était venue ? "

Ce mardi à Paris, GE Capital organise la deuxième édition du Sommet pour la croissance. Thierry Willième, président de GE Capital, dévoile les ambitions de cette manifestation. Quarante ans après le "Mal français d'Alain Peyrefitte", il plaide en faveur de l'union sacrée pour sortir la France de la crise.
Thierry Willième, le président de GE Capital France plaide en faveur de l'union sacrée

Pour la deuxième année consécutive, GE Capital organise un Sommet pour la croissance. Quelles sont vos motivations ?

 

L'union sacrée doit être déclarée. Il me semble que l'événement porte bien son nom. Dans un contexte économique qui reste incertain et peu prédictible, nous souhaitons donner aux PME et ETI qui assistent à l'événement des raisons d'être optimiste, des raisons de croire en l'avenir et leur donner des outils pour relever leurs défis. Pour finir, cet événement a pour ambition de multiplier les passerelles entre des gens qui se côtoient mais qui ne se connaissent pas forcément, de décloisonner les compétences dont la France regorge pour que notre pays sorte par le haut de la crise actuelle.

 

Est-ce le rôle d'une société d'affacturage de mobiliser ainsi les énergies ? Ce n'est pas de la philanthropie...

 

C'est bien clair. Toutes les entreprises françaises, et GE Capital ne fait pas exception, souhaitent que les choses évoluent dans le bon sens. Si la croissance repart, tout le monde se portera bien mieux, il est important de rassembler toutes les parties prenantes dans un même objectif.

 

Quels commentaires faites-vous de la conjoncture actuelle ?

 

Pour la deuxième fois depuis quinze ans, le chiffre d'affaires des entreprises clientes de GE Capital a reculé au cours des neuf premiers mois de l'année en glissement annuel. Ce n'est pas très bon signe, certes, mais quelques indicateurs semblent présager une fin d'année plus dynamique.

 

Concrètement, qu'espérez vous de cette manifestation ?

 

En 1976, dans « Le mal français » puis en 1995 dans « La société de confiance », Alain Peyrefitte décrivait avec beaucoup d'avance les maux qui fragilisent actuellement notre économie, malgré tous les atouts qu'elle a en main. Ce que je retiens de ces ouvrages, c'est que le salut économique et social de la France ne repose pas sur des éléments extérieurs mais sur la capacité de notre société à avoir confiance en elle-même. Sans cette confiance, la France continuera à être bloquée, à tous les niveaux. Toujours dans une idée d'optimisme, nous souhaitons donner à ces entreprises des raisons de retrouver confiance en eux, confiance en leur entreprise.

 

Que proposez-vous ?

 

Et si l'on décrétait l'état d'urgence pour sortir la France de l'ornière ? Pendant une période bien définie dans le temps, la majorité et l'opposition mais aussi l'ensemble des partenaires sociaux pourraient travailler main dans la main accélérer le calendrier des réformes. Mais il n'y a pas que les institutions qui doivent se remettre en cause. Dans un contexte où les entreprises naviguent à vue, les entreprises ont besoin d'un cadre défini pour voir clair en leurs investissements. Les mesures en faveur de l'apprentissage et du rapprochement entre l'école et l'entreprise sont une bonne nouvelle mais il faut encore aller plus loin. Entre entreprises, les relations doivent également être plus saines, sinon pacifiées. L'Etat ne peut pas tout. La prise de conscience doit être collective.

 

 

 

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Commentaire 1
à écrit le 19/11/2013 à 14:13
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Faites moi une union sacré par la mise en route d'une TVA sociale qui rendrai notre compétitivité! Ne prenez plus l'excuse d'une hausse de taux TVA que vous faite "a vide" pour rembourser des dettes au lieux de relancer notre économie, notre consomm...

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