La présidente du groupe UMP au Conseil de Paris, Nathalie Kosciusko-Morizet dit souhaiter un changement de nom et la vente du siège de l'UMP, dans une interview au Parisien/Aujourd'hui en France publié mardi, avant un bureau politique à haut risque.
"Je suis favorable à des actes symboliques forts comme le changement de nom de l'UMP. Je souhaite aussi que l'on vende notre siège, rue de Vaugirard. Il est froid, glacial, à présent il rappelle de mauvais souvenirs, et nous avons de toute façon besoin d'argent."
Habité par l'UMP depuis fin 2011, ce siège a coûté 40 millions d'euros au parti de droite, qui a dépensé plus dans la réhabilitation de cet ancien garage de 5.500 m² (21 millions d'euros) que lors de son achat (19 millions d'euros). La formation politique a dû s'endetter en contractant un prêt immobilier à hauteur de 35 millions d'euros sur 14 ans, écrivait alors Le Parisien.
Privilégier l'alliance avec le centre
La députée de l'Essonne appelle également à "retrouver l'ADN de l'UMP, c'est à dire privilégier l'alliance entre la droite et le centre pour une alternative majoritaire et une alternative gagnante".
"Nous n'avons plus le droit à l'erreur. Il faut tourner la page et ne pas laisser l'UMP aux mains de ceux qui l'ont abîmée."
Déstabilisée par le scandale de l'affaire Bygmalion, l'UMP est en proie à une véritable guerre des chefs, depuis la démission de Jean-François Copé. Un bureau politique doit fixer ce mardi la date du prochain congrès et désigner une direction intérimaire, assurée jusqu'ici par trois anciens Premiers ministres, Jean-Pierre Raffarin, Alain Juppé et François Fillon.