Nouveaux signes d'amélioration de l'activité aux Etats-Unis

Les entreprises américaines ont vu leur productivité progresser de 0,8% au premier trimestre 2009, après un recul fin 2008. Et, fin avril-début mai, les nouvelles inscriptions au chômage ont chuté, enregistrant un recul, inattendu, pour la deuxième semaine consécutive.

Indicateurs positifs en provenance des Etats-Unis ce jeudi. Les entreprises américaines (hors secteur agricole) ont réalisé des gains de productivité de 0,8% au premier trimestre 2009, selon la première estimation publiée par le département du Travail à Washington. Par comparaison, elles avaient vu leur productivité reculer de 0,6% au dernier trimestre 2008 (chiffre revu en hausse de 0,2 point) après une chute de 8,8% à l'été.

Les gains de productivité du premier trimestre ont été réalisés grâce à une chute des heures travaillées (de 9% par rapport au trimestre précédent) plus forte que celle de la production (-8,2%), ce qui confirme a priori l'adaptation rapide des entreprises à la dégradation de la conjoncture par les licenciements massifs dont témoignent les chiffres du chômage.

Les chiffres du ministère montrent une forte disparité dans la performance des entreprises, puisque la productivité du seul secteur industriel a reculé de 3,4% au premier trimestre après une chute de 4,2% pendant l'automne: la production y a plongé de 22,4%, tandis que les heures travaillées ne chutaient que de 19,7%. Tous ces chiffres sont susceptibles d'être fortement modifiés jusqu'à la publication de l'estimation finale du ministère pour le premier trimestre, qui ne sera connue que début août. Selon le chiffre final du ministère, les gains de productivité des entreprises américaines ont atteint 2,8% en moyenne sur 2008, soit leur plus haut niveau depuis 2004.

Par ailleurs, sur le front de l'emploi, les nouvelles inscriptions au chômage outre-Atlantique ont chuté au cours de la semaine close le 2 mai, enregistrant un recul, inattendu, pour la deuxième semaine de suite, selon les chiffres officiels corrigés (CVS) publiés ce jeudi aussi. Le département du Travail a recensé 601.000 nouvelles inscriptions, soit 5,6% de moins que sept jours plus tôt, alors que les analystes en attendaient 635.000.

Le ministère a revu en légère hausse le nombre des nouveaux dossiers déposés au cours de la semaine précédente, à 635.000 au lieu de 631.000. Malgré la baisse, l'indicateur reste au-dessus de la barre des 600.000, qu'il avait franchie début février.

Alors que plusieurs indicateurs récents sont venus alimenter l'espoir que le pire de la crise pourrait être passé aux Etats-Unis, cette nouvelle baisse du nombre de nouveaux chômeurs devra être confirmée la semaine suivante: depuis le début de la récession en décembre 2007, le nombre de nouveaux chômeurs inscrits n'a pas connu plus de deux semaines de baisse consécutives.

En moyenne sur quatre semaines, chiffre considéré comme plus représentatif d'une tendance, le nombre de nouvelles inscriptions au chômage apparaît en baisse pour la quatrième semaine de suite, à 623.500 (à rapporter au pic de 658.750 atteint début avril après douze semaines de hausse).

A la date du 25 avril, le taux de chômage indemnisé était de 4,8%, soit 0,1 point de plus que sept jours plus tôt. C'est son plus haut niveau depuis Noël 1982.

Les Etats-Unis comptaient 6,295 millions de chômeurs indemnisés au 25 avril. En hausse constante depuis la fin du mois de janvier, ce nombre marque un nouveau record dans les annales (qui remontent à 1967).

On connaîtra ce vendredi 8 mai le taux de chômage et le niveau de créations/destructions d'emplois pour l'ensemble du mois d'avril, indicateurs très attendus par les marchés.

Enfin, les crédits à la consommation ont vu leur chute s'intensifier aux Etats-Unis en mars, avec un encours en recul de 5,2% en rythme annuel par rapport à février, selon les chiffres corrigés des variations saisonnières publiés jeudi par la Réserve fédérale (Fed).

Il faut remonter à la précédente récession américaine et au mois de décembre 1990 pour trouver trace d'une chute plus forte (-8,1%).

En valeur, l'encours des crédits à la consommation a chuté de 11,1 milliards de dollars en mars par rapport à février, ce qui est un record dans les annales, qui remontent à 1943, a-t-on indiqué à la Fed.

Les analystes s'attendaient à un recul, mais bien moindre, de 4,0 milliards de dollars.

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