Le FMI abaisse son estimation du coût de la crise pour les banques

Dans son rapport sur la stabilité financière, le Fonds monétaire international (FMI) a abaissé ce mercredi à 3.400 milliards de dollars (2.300 milliards d'euros) son estimation des dépréciations auxquelles sont contraintes les banques et autres institutions financières en raison de la crise.

Le FMI, qui tablait en avril sur des pertes de 4.000 milliards de dollars, a expliqué avoir réduit son estimation de 600 milliards de dollars pour tenir compte de la hausse des cours des valeurs mobilières et d'une nouvelle méthode de calcul des dépréciations. "La stabilité financière mondiale s'est améliorée, mais les risques restent élevés et le risque de retournement (négatif) important", estime le FMI dans son rapport sur la Stabilité financière mondiale. Il ajoute que la reprise économique des grandes puissances sera extrêmement lente.

Même si les banques ont suffisamment de fonds propres pour survivre, leurs bénéfices ne couvriront sans doute pas la totalité des dépréciations prévisibles sur les dix-huit mois à venir, estime le FMI. Le Fonds préconise des mesures plus énergiques pour renforcer les fonds propres des banques et leur capacité bénéficiaire afin de faire en sorte qu'elles puissent soutenir la reprise.

Il remarque également qu'en dépit d'une contraction du crédit au secteur privé chez les grandes puissances économiques, les besoins d'emprunt globaux n'ont pas diminué en raison du gonflement des déficits publics. "Le résultat probable est une disponibilité du crédit restreinte", dit-il avant d'ajouter qu'un soutien constant des banques centrales risque de s'avérer indispensable pour atténuer cet état de fait.

En employant une nouvelle méthode de calcul des dépréciations, le FMI constate que les pertes des banques sur leurs créances et sur les avoirs en valeurs mobilières se sont montées à 1.300 milliards de dollars sur l'ensemble du premier semestre 2009 et que de nouvelles dépréciations totalisant 1.500 milliards environ s'avèreront nécessaires jusqu'à la fin de 2010.

Le rapport du FMI note que les établissements américains ont rempli leurs besoins en dépréciations à hauteur de 60% environ, alors que leurs homologues de la zone euro et de la Grande-Bretagne n'en sont qu'à 40%. Le FMI exhorte les autorités à traiter la question des actifs douteux qu'hébergent encore les bilans bancaires, encore que, poursuit-il, les résultats rassurants des tests de résistance (stress tests) et les signes de stabilisation de la situation économique rendent moins urgent ce traitement.

"Les autorités, les banques et les investisseurs doivent persévérer avec ces programmes", écrit le Fonds, prônant un cantonnement de ces actifs douteux dans les pays où les banques sont sous-capitalisées afin de rassurer les marchés. "C'est seulement après que cette source d'incertitude aura été sensiblement atténuée, que les banques pourront participer totalement à l'octroi de crédits pour la reprise".

Le FMI remarque enfin que les conditions financières des pays émergents se sont améliorées grâce à des politiques énergiques mais il estime que les entreprises seront confrontées à un besoin de refinancement de la dette en devises de 400 milliards de dollars dans les deux ans qui viennent.

(retrouvez le rapport du FMI sur la stabilité financière dans le monde Octobre 2009 ).

Commentaires 2
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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ET POUR LES 70MILLIONS DE CHOMEURS C'EST QUOI LE COUT DE LA CRISE: IMBECILE... LE COUT POUR L'HUMANITE C'EST QUOI...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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A quoi sert le FMI, à part à garder au chaud le brillant DSK?

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