Jean-Claude Trichet appelle au redressement des finances publiques dès 2011

Alors que la zone euro vient de sortir de la récession, le président de la Banque centrale européenne (BCE) Jean-Claude Trichet a appelé à un "redressement" des finances publiques "au plus tard en 2011". Il s'est montré également très prudent sur les perspectives de croissance pour 2010.

Le président de la Banque centrale européenne (BCE) Jean-Claude Trichet a estimé dans un discours ce mardi à Francfort que les pays de la zone euro devaient "s'engager dans un redressement crédible de leurs finances publiques au plus tard en 2011".

Le déficit public français par exemple est prévu à 8,2%du produit intérieur brut (PIB) fin 2009 - un record. Pour 2010, il doit encore se creuser à 8,5%, avant d'être progressivement réduit pour atteindre 5% en 2013, selon le gouvernement. Le Pacte de stabilité européenne impose un déficit inférieur à 3% du PIB.

Sur les perspectives de croissance, Jean-Claude Trichet s'est montré très prudent. "Il encore beaucoup d'incertitudes pour la croissance en zone euro", notamment en 2010, a-t-il dit . "Ne crions pas encore victoire", a-t-il encore affirmé, dans une interview au journal Le Monde, ce mardi.

Dans cette interview, interrogé sur les différences de croissance au sein de la zone euro, Jean-Claude Trichet a estimé que "ce qui compte, c'est l'ensemble de la zone […] 330 millions de citoyens européens, et seize pays. Ce qui compte, c'est l'intérêt supérieur d'un continent entier, de la même façon que la Réserve fédérale américaine surmonte les différences entre le Massachusetts, la Californie ou le Missouri, qui sont grandes au demeurant".

Le président de la BCE a également souhaité rappeler que "la rapidité, l'ampleur et l'audace des décisions qui ont été prises par les banques centrales d'un côté et les gouvernements et les parlements de l'autre, nous ont permis d'éviter une dépression redoutable".

Nécessité d'un dollar fort

Le président s'est exprimé sur la question des changes, dans un contexte où le dollar ne cesse de s'affaiblir, pénalisant les exportations européennes. "Il est important que les autorités américaines affirment qu'un dollar fort est dans l'intérêt des Etats-Unis. Je partage moi-même totalement cette analyse. J'ajoute que je crois que cette force du dollar au sein des monnaies convertibles est non seulement dans l'intérêt des Etats-Unis mais aussi de la communauté internationale tout entière", a-t-il déclaré.

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