L'OCDE nettement moins optimiste pour la croissance américaine

L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) indique ce lundi avoir revu en baisse ses prévisions de croissance pour les Etats-Unis, à 2,6% pour 2010 comme pour 2011, après la sévère récession qui s'est achevée en juin 2009. Elle juge aussi que la priorité budgétaire du pays devait être une suppression progressive des réductions d'impôts consenties sous l'administration Bush.

Selon la dernière étude de l'OCDE, la croissance du PIB de la première économie mondiale devrait atteindre 2,6% en 2010 et en 2011. C'est en fait une forte révision à la baisse puisque, en mai, l'OCDE tablait encore sur une croissance de 3,2% par an pour ces deux années.

L'institution du château de La Muette, à Paris, note que les Etats-Unis sont sortis de la récession "avec un fort déficit budgétaire et une dette publique en hausse".
Pour ramener le pays à la viabilité budgétaire, "le contrôle des dépenses ne devrait pas être suffisant, donc les impôts devront également augmenter", indique l'étude. Dans cette perspective, "augmenter la base budgétaire en supprimant progressivement les réductions d'impôts qui la déforment devrait être la première priorité du gouvernement", ajoute l'OCDE.

L'étude fait référence aux réductions d'impôts accordées par le gouvernement du président Bush (2001-2009). Celles-ci sont au coeur du débat électoral en prévision des législatives de novembre, alors que le gouvernement veut supprimer celles bénéficiant aux 2% des Américains les plus riches, et reconduire les autres. L'étude de l'OCDE relève que, en supprimant de manière progressive les baisses d'impôts, cela devrait permettre d'amortir les "effets négatifs" que la disparition de "ces incitations économiques" risquent d'avoir sur la croissance.

Par ailleurs, la dernière récession aux Etats-Unis s'est achevée en juin 2009 et aura donc duré dix-huit mois, a annoncé ce lundi le comité d'économistes chargé de déterminer officiellement la question au sein du Bureau national de la recherche économique (NBER).

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