Le Premier ministre grec appelle à poursuivre les efforts

Le gouverneur de la banque centrale grecque Georges Provopoulos estime tout de même que le pire est passé pour les banques de son pays.

La Grèce est toujours en situation d'urgence et ne doit pas diminuer ses efforts pour réduire les déficits et sortir de la crise de la dette, a déclaré lundi le Premier ministre grec George Papandréou. Le gouverneur de la banque centrale grecque Georges Provopoulos a pour sa part déclaré dans une interview à Reuters lundi que le pire était passé pour les banques grecques.

"Nous sommes toujours dans une situation d'urgence, l'alerte n'est pas terminée. Nous avons besoin de stabilité et de fiabilité pour envoyer le message (...) que nous maintiendrons le cap", a déclaré le Premier ministre lors d'un entretien accordé à sept chaînes de télévisions, à l'approche des municipales du 7 novembre. "Nous ne sommes pas encore hors de danger. Je tire la sonnette d'alarme. Nous sommes sur la bonne voie mais il reste beaucoup à faire", a-t-il ajouté. "Les progrès sur le front budgétaire se refléteront dans le système bancaire, mais la route sera longue, compte tenu de l'intensité de la crise", a pour sa part estimé le gouverneur de la banque centrale qui est aussi membre du Conseil des gouverneurs de la banque centrale européenne (BCE).

Tout en restant en tête des sondages, le Parti socialiste grec (Pasok) est en baisse avant les élections municipales du 7 novembre compte tenu de la cure d'austérité que le gouvernement de George Papandréou a dû administrer au pays en échange du plan de sauvetage de 110 milliards d'euros mis au point par le Fonds monétaire international et l'Union européenne.

Pour 2011, le gouverneur de la banque centrale dit anticiper une contraction du PIB proche des prévisions de la BCE, du FMI et de l'Union européenne, soit 2,7%, après une diminution de 4% de la richesse cette année. Il a annoncé que les nouveaux tests de résistance bancaires, entrepris par la banque centrale, en coopération avec l'Union européenne, le Fonds monétaire international et la BCE seraient achevé d'ici la fin décembre. La priorité pour les banques grecques, a-t-il souligné, est de renforcer leurs bilans. Il s'est dit favorable à des mariages entre banques.

"En Grèce, il y a des signes de réouverture du marché interbancaire, ce qui est un signe positif", a estimé Georges Provopoulos. George Papandréou a exclu de prendre des mesures d'austérité supplémentaires, même si le déficit 2009 apparaît un peu plus élevé qu'annoncé (14% au lieu de 13,8%). L'objectif pour 2010 est de 7,8%. "Il n'y aura pas de nouvelles mesures pour les salariés ou les retraités, a lancé le chef du gouvernement. Ils ont suffisamment payé."

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.