L'audience à laquelle doit comparaître Dominique Strauss-Kahn ce lundi à 15h (heure française) est appelée, en droit américain , l'"arraignment". Elle se déroulera de la façon suivante : le juge du tribunal de New York, Michael Obus, lira à l'ancien patron du FMI l'acte d'accusation établi sur la base du verdict du "Grand Jury". Ce dernier comporte sept chefs d'inculpation.

Au présumé coupable, en l'espèce Dominique Strauss-Kahn, d'indiquer alors s'il plaide coupable ou non-coupable. Conformément à ce que ses avocats ont indiqué depuis le début de l'affaire, DSK devrait plaider non coupable et affronter sa victime présumée lors d'un procès. "Je ne veux pas rentrer pour l'instant dans le détail de cette affaire mais je suis confiant, je ne pense pas du tout que M. Strauss-Kahn soit coupable des faits qu'on lui reproche, et je peux vous prédire qu'il sera relaxé", a déclaré Benjamin Brafman, l'un des deux avocats de DSK.

Dans une lettre adressée aux fonctionnaires du FMI le 22 mai, huit jours après son arrestation, Dominique Strauss-Kahn se disait confiant, même si l'accusation affirme que la plaignante a fait un "récit ferme et convaincant" de l'agression dont elle se dit victime. "Je démens de la manière la plus forte les allégations auxquelles je suis confronté; je suis confiant que la vérité éclatera et que je serai exonéré", écrivait-il.

Les avocats de "DSK" ont demandé à TD International, société de consultants de Washington dont le personnel comprend d'anciens officiers de la CIA et d'ex-diplomates américains, de se joindre à son équipe de défenseurs. Mais son rôle exact reste flou. 

Au contraire, si DSK et ses avocats décidaient de changer de ligne de défense en plaidant finalement coupable, une négociation s'ouvrirait alors avec le juge et sa victime présumée, à commencer par le nombre d'années de prison à effectuer.

Depuis son arrestation, DSK a passé quatre jours à la prison new-yorkaise de Rikers Island avcant d'obtenir sa libération sous caution. Depuis le 25 mai, s'est installé dans une luxueuse maison de ville du quartier de Tribeca, à Manhattan, dont le loyer est estimé à 50.000 dollars par mois. Il doit porter en permanence un bracelet électronique et ne peut quitter sa résidence que pour se rendre au tribunal, à des rendez-vous médicaux, rencontrer ses avocats et assister à un office religieux par semaine.

La femme de chambre est quant à elle, en résidence protégée depuis le début de l'affaire, dans un endroit tenu secret.